Malgré la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin, le pétrole nigérien continue de couler à Cotonou.
Le samedi 8 février 2025 dernier, le navire-citerne Aquafreedom, après une escale dans les eaux béninoises, a largué les amarres pour un voyage déterminant vers Singapour.
Cette cargaison de pétrole brut nigérien, bien que son volume exact demeure confidentiel, souligne les ambitions croissantes du Niger sur le marché mondial du pétrole.
L’opération initiée par l’Aquafreedom pour l’exportation du pétrole nigérien s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre le Bénin et le Niger et ce malgré la fermeture des frontières.
Les autorités des deux Nations semblent désireuses de tirer profit de leurs ressources pétrolières tout en consolidant les échanges économiques entre elles.
Cette collaboration qui est possible grâce à la médiation de la Chine est la preuve que les dirigeants du Niger et du Bénin sont en mesure de mettre de côté leurs intérêts personnels.
D’ailleurs, ce transport maritime s’effectue dans un contexte où la réouverture imminente de la frontière Malanville-Gaya suscite un vif espoir.
Ce point de passage stratégique, bloqué par des contraintes diverses, est perçu comme un vecteur essentiel pour faciliter le commerce intra-régional et stimuler les activités économiques.
La volonté de rétablir les liaisons commerciales transfrontalières témoigne de la prise de conscience des gouvernements quant à l’importance d’une intégration économique harmonieuse et durable.
En somme, l’expédition de l’Aquafreedom vers Singapour ne se limite pas à un simple mouvement de marchandises.
Elle symbolise une nouvelle époque pour le secteur pétrolier d’Afrique de l’Ouest, celle d’une prospective collaborative et résolument tournée vers l’avenir.