Benin : le principal parti de l’opposition exige « la libération immédiate » d’un…

Patrice Talon : « Personne ne va m’attacher sur le fauteuil présidentiel, je m’en vais »

Crédit Photo : Présidence du Bénin

Le principal parti d’opposition béninois a exigé la « libération immédiate » d’un de ses membres, arrêté et placé en garde à vue ce jeudi 5 juin 2025, très connu pour ses chroniques et poèmes quotidiens critiques du pouvoir.

Plusieurs opposants au gouvernement de Patrice Talon, président depuis 2016, ont été arrêtés et condamnés ces dernières années à de lourdes peines de prison.

« Six policiers en civil ont fait irruption au domicile de notre camarade Julien Kandé Kansou », membre de l’équipe de communication du parti Les Démocrates, a écrit cette formation politique dans un communiqué.

« Ils l’ont embarqué vers une destination inconnue ce jeudi 5 juin aux environs de 12 heures » (11H GMT), a-t-elle précisé, réclamant sa « libération immédiate ».

Jeudi soir, M. Kansou était placé en garde à vue au commissariat du Port, a appris un journaliste de l’AFP auprès de militants sur place et d’un responsable national, sans connaître le motif.

Sollicitée par l’AFP, la police n’a pas répondu.

« Julien Kandé Kansou est gardé par la police pour des raisons que nous ignorons », a indiqué Leonard Padonou, jeune militant des Démocrates. « Nous en sommes très inquiets », a-t-il confié.

Plusieurs responsables du parti avaient aussi effectué le déplacement au commissariat, où ils étaient encore tard dans la soirée.

Dans leur communiqué, Les Démocrates décrivent M. Kansou comme « un jeune poète inoffensif, politiquement engagé et apprécié de tous, pour la justesse de sa plume ».

Sur les réseaux sociaux, surtout sur WhatsApp, Julien Kandé Kansou tient quotidiennement des chroniques et écrit des poèmes critiques du pouvoir.

Lundi, Steve Amoussou, accusé d’être un cyberactiviste sous le pseudonyme « Frère Hounvi », lui aussi critique du pouvoir, a été condamné à deux ans de prison ferme pour « injure avec motivation politique » et « diffusion de fausses nouvelles ».

Début avril, Apollinaire Wilfrid Avognon, président d’un petit parti d’opposition, Nouvelle Force Nationale (NFN), a été arrêté. Il avait notamment réclamé des changements dans la gouvernance du Bénin et critiqué le système de santé.

© Agence France-Presse

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