Une rencontre entre l’opposant Boni Yayi et le président de la République du Bénin, Patrice Talon. C’est l’un des souhaits du cadre de concertation des confessions religieuses (CCCR), issu d’un séminaire-atelier organisé du 2 au 4 septembre 2025 à Cotonou. Cet atelier, dont le thème était le « Rôle des confessions religieuses pour des élections apaisées en 2026 », a réuni plus de 400 représentants de différentes confessions religieuses au Bénin.
L’activité a permis aux acteurs religieux de formuler des recommandations pour la préservation de la paix avant, pendant et après les élections générales de 2026. « Dans ce cadre d’apaisement, nous en appelons à une rencontre entre le président de la République et son prédécesseur, le docteur Boni Yayi », a indiqué le cadre. Les deux hommes pourront donc discuter et s’accorder sur les solutions idoines pour préserver la paix dans le pays, espèrent les confessions religieuses.
Pendant plus d’une décennie, ces deux personnalités ont cristallisé le débat politique. Depuis le second quinquennat de l’ancien régime jusqu’à ce jour, Boni Yayi et Patrice Talon sont restés deux protagonistes de la vie politique béninoise.
Boni Yayi, après avoir quitté le pouvoir, est devenu l’opposant principal de Patrice Talon. Il est même devenu le président du principal parti de l’opposition, le parti Les Démocrates. Les confessions religieuses estiment qu’une rencontre entre les deux hommes va contribuer à la décrispation de l’atmosphère socio-politique dans le pays.
Les confessions religieuses, dans la même optique, encouragent « les uns et les autres à utiliser les voies de recours nationales et internationales ainsi que le dialogue constructif pour résoudre les éventuels différends politiques et électoraux ».
Elles invitent chaque leader politique à prendre « l’engagement ferme de bannir la violence dans ses propos et dans ses actes ». Cet engagement sera « matérialisé par l’adhésion à une charte de paix et de bonne conduite que les confessions religieuses proposeront à la signature des leaders des partis politiques, les engageant ainsi à privilégier le dialogue et la non-violence ».
Le cadre invite, sans vouloir s’immiscer dans le débat politique, « l’ensemble de la classe politique à se soumettre aux droits de l’État béninois, notamment au cadre juridique de la vie des partis politiques et des élections ».