Bénin : le président Patrice Talon entre définitivement dans l’histoire ; le 27ᵉ trésor royal (Kataklé) entre sur Cotonou le …

Bénin : le président Patrice Talon entre définitivement dans l’histoire ; le 27ᵉ trésor royal (Kataklé) entre sur Cotonou le …

Crédit Photo : RFI

Le Bénin s’apprête à accueillir une nouvelle pièce de son patrimoine royal. Le Kataklè, un tabouret royal du Dahomey, sera rapatrié de la Finlande le 12 mai 2025, a rapporté Bip Radio.

 Cette œuvre, identifiée comme la 27ᵉ des trésors royaux restitués, rejoindra les 26 pièces déjà revenues de France en novembre 2021.

 Une délégation finlandaise, conduite par la ministre de la Culture Mari-Leena Talvitie, est attendue à Cotonou ce week-end pour acheminer le siège à trois pieds.

Des hommes d’affaires accompagneront la ministre lors de cette visite culturelle. Le Kataklè, pillé il y a plus d’un siècle par les troupes coloniales, avait été localisé en Finlande, loin du palais d’Abomey où il était autrefois conservé.

 Son retour s’inscrit dans la continuité du processus de restitution entamé avec la France.

En 2021, les autorités béninoises avaient récupéré 26 œuvres majeures après 129 ans d’absence, à la suite de négociations avec Paris.

Cette dynamique de récupération a connu un nouvel épisode en décembre 2024, lorsqu’une récade du roi Béhanzin a failli être vendue aux enchères à Paris.

L’objet, sculpté en bois dur, devait être proposé lors d’une vente baptisée « Tribal Exception », organisée par la maison Millon. Alertées, les autorités béninoises ont réussi à obtenir son retrait du catalogue, avec le concours de la Fondation Zinsou.

La récade, symbole du pouvoir royal, avait été présentée comme un don de Béhanzin aux troupes coloniales lors de sa reddition en 1894. Elle aurait ensuite été transmise par héritage à un descendant d’un officier français.

Le gouvernement béninois s’est fermement opposé à sa cession. « Cette pièce doit rejoindre, à terme, la collection nationale », a déclaré le ministre de la Culture Jean-Michel Abimbola.

Le président Patrice Talon, qui avait amorcé les demandes de restitution dès 2016, continue de porter ce combat.

Il avait exprimé en 2021 sa frustration face au maintien en France de plusieurs objets emblématiques, dont le dieu Gou et la tablette du Fâ. Mais il affirmait garder espoir que toutes les œuvres reviennent un jour au Bénin.

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