La lutte contre le phénomène de grossesse précoce ou non désirée semble être une peine perdue d’avance en cette époque où le sexe a perdu son caractère sacré.
Au Bénin, les statistiques des grossesses précoces ou non désirées ne cessent de faire exploser les compteurs. Le phénomène est de plus en plus inquiétant dans le rang des filles mineures qui pour la plupart sont des élèves.
Dans le département de la Donga, situé au centre-ouest du pays, la situation est très alarmante. Selon des statistiques publiées par une radio locale, Fraternité Fm, entre janvier et juin 2023, 14 359 filles mineures sont devenues mères.
Aussi invraisemblable qu’il puisse paraître, ces chiffres résultent d’une enquête réalisée par l’organe local. Ces chiffres témoignent des limites des campagnes de sensibilisation initiées à l’endroit des jeunes filles aussi bien dans les écoles que dans les ateliers d’apprentissage.
Les stratégies de prévention mises en place parfois à des coûts très élevés pour éradiquer ce phénomène semblent en fin de compte inefficaces. Il va falloir changer de stratégies et de méthodes pour mieux canaliser l’appétit sexuel des adolescentes qui s’adonnent à tout-va à la sexualité sans aucune précaution.
Ce phénomène de grossesse précoce demeure l’une des plus grandes menaces à la scolarisation des filles dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Toutefois, il faut noter que ce fléau ne sévit pas seulement au Bénin. La majorité des pays africains y sont confrontés.
Selon une étude réalisée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), 48 % des jeunes femmes au Niger avaient accouché avant l’âge de 18 ans. Entre 2015 et 2020, 76 % des filles nigériennes étaient mariées avant l’âge de 18 ans.
En 2020, dans un rapport publié par l’UNESCO, l’institution internationale a déclaré qu’ « en Afrique subsaharienne, le nombre de filles risquant de ne pas retourner à l’école en raison d’une grossesse survenue pendant la fermeture des établissements scolaires pour cause de COVID-19 pourrait s’élever à 1 million ».
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