Bénin : destruction imminente du plus grand marché d’Afrique de l’Ouest, la décision de Patrice Talon qui…

Le Togo, le Burkina et le Mali sont les plus gros clients du Bénin dans la CEDEAO, plus de 16 milliards de FCFA....

Crédit Photo : afrizap

Au Bénin, le marché de Dantokpa, le plus grand marché de l’Afrique de l’Ouest, situé en plein cœur de Cotonou, la capitale béninoise, sera détruite.

C’est la décision prise par le gouvernement du président béninois, Patrice Talon, selon les plateformes d’informations locales.

À en croire les médias locaux, cette initiative du gouvernement béninois vise à relocaliser ce grand marché.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la planification urbaine envisagée par le régime en place.

En effet, le régime du président Patrice Talon envisage de construire un pôle agroalimentaire à l’échelle régionale.

Le projet est à plus de 126 milliards de FCFA. l’État béninois entend relocaliser et moderniser ce marché.

Selon le gouvernement en place, « la situation actuelle du marché de Dantokpa est décrite comme une source de dysfonctionnements internes et externes au sein de la zone urbaine » rapporte Bénin Web TV.

Cette initiative gouvernementale vise donc à mettre en place un écosystème commercial plus efficace et plus adéquat.

À cet effet, de nouveaux marchés ont été construits par le gouvernement. Selon le média susmentionné, ces nouveaux marchés ont des capacités « deux à trois fois » plus grandes que celui de Dantokpa.

Il s’agit d’infrastructures modernes qui pourront répondre aux besoins commerciaux à grande échelle de la sous-région.

Cependant, cette décision, de détruire ce marché historique n’est pas bien vue de tous. Elle suscite d’ailleurs de vives réactions dans le pays.

Des voix s’élèvent pour s’insurger contre cette décision du régime au pouvoir.

Pour beaucoup, le marché de Dantokpa constitue un symbole de l’identité et de l’histoire du Bénin. Plus qu’un marché, ils y voient un patrimoine historique à préserver à tout prix.

Pour l’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou, Célestine Zanou, « tout est permis, mais tout n’est pas utile ».

Elle considère cette décision comme une menace directe à la mémoire collective. D’ailleurs, elle a fait savoir que ce marché est ancré dans l’identité dahoméenne et béninoise depuis plus d’un siècle.

La destruction de cette surface commerciale, selon elle, équivaudrait à une amputation culturelle, effaçant un chapitre vital de l’histoire nationale.

Retrouvez l’actualité sur notre compte TikTok