Bénin : ce président nominé pour le prix Nobel de la Paix ?

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Crédit Photo : Benin Politique

Depuis quelques jours au Bénin, il est relayé dans plusieurs médias locaux, que l’ancien président, Nicéphore Soglo est nominé pour le Prix Nobel de la Paix.

 Face à la rumeur persistante, l’ancien président a brisé le silence et en a profité pour faire une mise au point.

 Dans un entretien accordé à L’Afrique En Marche, l’ex-chef d’État a confié qu’il recevait de nombreux appels ces derniers jours concernant ce sujet, et ceux-ci provenaient de divers acteurs politiques, de journalistes, ainsi que de citoyens préoccupés d’en savoir plus sur l’annonce.

« À chaque appel, je demande à mon interlocuteur : Qu’ai-je fait pour mériter le Prix Nobel de la paix 2024 ? On me répond que j’ai été médiateur et que j’ai contribué à la décrispation des tensions entre le Niger et mon pays, le Bénin », confie-t-il au média.

L’ancien président du Bénin a souligné à ses interlocuteurs que le simple fait d’avoir agi en tant que médiateur dans la crise entre le Bénin et le Niger ne saurait constituer un critère suffisant pour être candidat à une distinction aussi prestigieuse que le prix Nobel de la Paix.

Selon lui, l’attribution de ce prix suit un processus strict. L’Académie royale suédoise, qui décerne ce prix, agit en toute discrétion. « Lorsque mon ami Nelson Mandela a reçu le Prix Nobel de la paix en 1993, pendant que j’étais président du Bénin (1991-1996), tout s’est fait dans la discrétion. Ce fut un moment important pour moi et pour tout le continent africain », a confié l’ancien président béninois.

Dans la même veine, il a affirmé que s’il devait être nommé, la logique voudrait qu’il partage ce prix avec le président Boni Yayi avec qui il a conduit cette médiation.

Pour conclure, l’ancien chef d’État a clarifié sa position : « Même en cas de nomination, tout ce tumulte suffirait déjà pour me disqualifier. L’Académie royale est capable de déjouer les pronostics. Que ceux qui envisagent la possibilité de voir le président Yayi et moi-même honorés reviennent à la réalité. », ironise-t-il.