Avec 318 milliards comme objectif, le Bénin s’apprête à être le premier pays africain à émettre en 2025 des eurobonds.
Concrètement, le pays ambitionne une levée de fonds de 500 millions de dollars, soit 318 milliards de francs CFA.
L’initiative a été lancée par un roadshow à Londres. Il faut savoir que cette opération est la quatrième incursion du Bénin sur le marché des eurobonds.
Elle se distingue par son ampleur et sa sophistication. L’opération, orchestrée par un consortium bancaire de premier plan incluant Citigroup, JP Morgan et Société Générale, prévoit non seulement une émission nouvelle, mais également un rachat stratégique de 250 millions d’euros d’obligations existantes.
De la confiance derrière les milliards bientôt encaissés par le Bénin
L’opération semble d’ailleurs en bonne voie compte tenu de la confiance que les investisseurs ont envers le pays de Patrice Talon.
Notons que la confiance des marchés envers le Bénin s’appuie sur des fondamentaux économiques solides.
Le pays affiche une croissance remarquable, maintenue au-dessus de 6% depuis 2021, performance d’autant plus notable dans un contexte régional marqué par l’instabilité.
La transformation digitale des services publics et la formalisation de l’économie ont permis une augmentation significative des recettes fiscales, passées de 9,7% du PIB en 2017 à 13,3% actuellement.
Le ministre des Finances, Romuald Wadagni, a d’ailleurs mis en avant une gestion prudente de la dette publique, maintenue à 53,7% du PIB, bien en deçà des moyennes régionales.
Cette discipline financière a été récompensée par les agences de notation, S&P ayant relevé la note du pays à BB- avec une perspective positive, soulignant la rigueur budgétaire et l’efficacité des réformes structurelles.
Les fonds levés sont destinés à soutenir des projets sociaux critiques, notamment l’extension du programme de cantines scolaires qui nourrit quotidiennement 1,3 million d’enfants, et le renforcement des initiatives de nutrition maternelle et infantile.