Mi-décembre 2023, le pape François a approuvé un texte du Vatican qui autorisait les prêtres à bénir les couples homosexuels. Une décision qui a entraîné un débat tumultueux au sein de l’Église catholique.
La déclaration Fiducia supplicans du pape qui permet aux prêtres catholiques de bénir les couples du même sexe a engendré un mécontentement au niveau des prélats africains. Pour eux, cette décision du souverain pontife va à l’encontre des valeurs intrinsèques de l’Afrique.
Suite au tumulte médiatique provoqué par cette décision, le Saint-Siège a au travers d’un communiqué essayé de se défendre et de clarifier les choses.
« Il est clair qu’il n’y aurait pas de place pour se distancer doctrinalement de cette déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la tradition de l’Église ou blasphématoire », a déclaré le Vatican dans son communiqué.
Le préfet du Vatican pour la Doctrine de la foi, le cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, a toutefois souligné dans le communiqué la nécessité de prendre en compte la situation délicate de certains pays où l’homosexualité est rejetée.
« S’il existe des législations qui condamnent à l’emprisonnement et, dans certains cas, à la torture voire à la mort le simple fait de se déclarer homosexuel, on comprend qu’une bénédiction serait imprudente », a reconnu le dicastère.
Par ailleurs, conscient que l’Église considère les relations homosexuelles comme un péché, le Vatican a tenu a rappelé dans le communiqué que « cette forme de bénédiction non ritualisée, par la simplicité et la brièveté de sa forme, ne prétend pas justifier quelque chose qui n’est pas moralement acceptable ».
Depuis qu’il a pris les rênes du Saint-Siège, le pape François, ne cesse de militer pour une Eglise inclusive notamment pour les fidèles LGBT. Cependant, ses efforts se heurtent à la résistance de la minorité traditionnelle et conservatrice.
Rappelons que plusieurs pays africains n’adhèrent pas à l’homosexualité. Selon TV 5 Monde, en 2023, 27 pays réprimaient et condamnaient l’homosexualité.
4 pays condamnaient encore à la peine de mort pour des relations sexuelles entre personnes du même sexe et 40 pays sur le continent n’offraient pas de protection juridique pour les personnes LGBT.
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