Barthélemy Inabo : « J’ai subi une opération en France », le journaliste révèle comment il a été licencié de la RTI

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Le journaliste ivoirien, Barthélemy Inabo, s’est confié à propos des circonstances de son licenciement de la RTI.

Il affirme qu’il a été licencié en 2011 et la raison évoquée à l’époque était en rapport avec sa santé.

« J’étais malade et j’ai subi une opération en France lorsque le changement de pouvoir est survenu en 2011. J’ai alors appelé feu le Premier ministre Hamed Bakayoko, qui était un ami, pour lui demander si je pouvais rentrer au pays après ma convalescence. Il m’a répondu :

‘Oui, il n’y a pas de problème.’ Je lui ai expliqué que je n’avais pas les moyens financiers pour le faire, et il m’a envoyé de l’argent. Grâce à cela, j’ai pris un avion et suis rentré en Côte d’Ivoire, où j’ai repris mon poste à la télévision.

Cependant, un peu plus tard, un licenciement général a été organisé, et mon nom figurait sur la liste sous prétexte que j’étais malade. J’ai fourni aux médecins un certificat de l’hôpital de Paris attestant que je me portais très bien, mais cela n’a rien changé, et j’ai été licencié.

À l’époque, c’était Aka Zahé Lazare, un homme pourtant gentil, qui avait été contraint de signer la liste par obligation.

Un jour, alors que je me trouvais chez moi après mon opération, Mme Bédié organisait un gala à l’Hôtel Ivoire pour collecter des fonds en faveur de son hôpital dédié aux transplantations rénales.

Elle m’a invité pour partager mon expérience avec les invités. Lors de la cérémonie, après mon discours, la salle a éclaté en applaudissements. J’ai alors salué les présidents présents, dont le Président Alassane Ouattara et feu le Président Henri Konan Bédié.

C’est à cette occasion qu’est née l’expression de Fernand Dedeh, ‘ton camarade’.

Après avoir salué les présidents, le Président Ouattara m’a dit : ‘Mon fils, yako, mais on s’est trompé.’

Ce geste d’élégance et de grandeur m’a profondément marqué. Fernand, qui m’accompagnait ce jour-là, a également remarqué cette marque de respect.

Peu après, feu le ministre Hamed Bakayoko m’a suivi pour me dire que le Président lui avait donné des instructions me concernant. Par la suite, tout a changé : ma décoration et le prix pour l’ensemble de ma carrière sont arrivés comme des bonus, car le Président appréciait mon travail à la télévision.

Alors que j’étais chez moi au village, on m’a informé que je devais revenir à Abidjan pour recevoir un prix d’excellence à la Présidence. J’étais surpris et ai demandé : ‘Comment ça ? Quelqu’un que vous avez licencié, vous voulez lui remettre un prix d’excellence ?’ On m’a répondu :

‘Toi, tu aimes trop poser des questions, tu es trop Bété.’

Je suis donc rentré à Abidjan, et avec Fernand, nous avons préparé ma biographie, que nous avons déposée à la Présidence.

Lorsque le Président m’a reçu, il m’a félicité pour l’ensemble de ma carrière. C’était un moment unique, car parmi les lauréats, j’étais le seul à recevoir un prix pour l’ensemble de ma carrière et non pour mes actions présentes », a confié Barthélemy Inabo.