Voici les 10 pays africains qui devront enregistrer des taux de croissance supérieurs à 6% en 2025 et 2026,selon la Banque Mondiale

Banque Mondiale

Crédit Photo : Agence Afrique

Selon les prévisions de la Banque mondiale, 10 pays africains devront enregistrer des taux de croissance supérieurs à 6% en 2025 et en 2026.

 Il s’agit de l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, la Lybie, la Mauritanie, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda,  la Côte d’Ivoire et le Nigéria.

Si certains pays sont habitués à de telles performances, pour d’autres, elles sont le résultat du changement de la structure de leurs économies.

Reste que ces prévisions sont tributaires de nombreux facteurs endogènes et exogènes qui pourraient tout remettre en question.

Ainsi, selon la Banque mondiale, la région Afrique du Nord devrait voir sa croissance s’accélérer passant de 2,3% en 2024 à 3,4% en 2025, puis 4,1% en 2026.

Cette évolution est prévue malgré une conjoncture régionale difficile marquée par les effets de la guerre à Gaza sur l’économie égyptienne, l’impact des sécheresses persistantes notamment au Maroc et en Tunisie, le tassement de l’activité portuaire à Djibouti à cause de la crise au Moyen-Orient…

En dépit de cette situation, la Libye devrait afficher de très bonnes performances. Selon les projections de la Banque mondiale, après une récession en 2024 (-2,7%), le Produit intérieur brut libyen devrait croitre de 9,6% en 2025 et 8,4% en 2026.

Ainsi, sur les dix pays devant enregistrer des taux de croissance supérieurs à 6% aussi en 2025 qu’en 2026, neuf d’entre eux se situent au niveau de cette région dont la croissance «devrait se consolider pour atteindre 4,1% en 2025, puis 4,3% en 2026, sur fond de reflux de l’inflation et d’assouplissement des conditions financières», selon la Banque mondiale.

Il s’agit de légères révisions à la hausse des projections de 2025 (+0,2) et 2026 (+0,3).

Parmi ces pays, deux pays, la Mauritanie et le Rwanda, devront afficher des taux de croissance supérieurs à 7% aussi bien en 2025 qu’en 2026 avec des projections tablant sur 7,8% en 2025 et 7,5% en 2026 pour chaque pays.

Parmi les pays qui continuent d’afficher des taux de croissance élevés figure l’Éthiopie.

Selon la Banque Mondiale, l’Ouganda devrait afficher un taux de croissance de 10,8% en 2026, le plus élevé du continent, après une progression attendue de son PIB de 6,2% en 2025

Là aussi, c’est l’effet des hydrocarbures qui va booster la croissance économique de ce pays d’Afrique de l’Est.

Les premiers barils de pétrole de ce pays, dont les réserves sont estimées à au moins 1,4 milliard de barils, sont attendus cette année grâce à deux gisements dont le brut sera en partie acheminée via l’oléoduc Est-Africain jusqu’en Tanzanie où il sera exporté, une partie sera raffinée en Ouganda et une partie exportée vers les pays voisins.

Outre ces pays anciens et nouveaux pétroliers et gaziers, la croissance sera aussi soutenue par le secteur pétrolier et surtout minier en Côte d’Ivoire.

Ce pays qui a bâti son économie sur le secteur agricole en étant actuellement le premier producteur de cacao et d’anacarde au monde, se diversifie depuis quelques années.

 Après avoir enregistré une croissance de son PIB de 6,1% en 2024, le pays s’attend à 6,5% en 2025 et 7,1% en 2026, renouant avec son dynamisme d’antan qui a été stoppé par le Covid-19 et surtout par la guerre au Tigré.

 Le pays s’appuie sur son agriculture (café, fleurs, céréales….), son industrie naissante grâce aux nombreuses délocalisations d’entreprises chinoises, à son secteur dynamiques des services (transport, tourisme…) et à sa population de plus de 120 millions de consommateurs.

Ces pays devront enregistrer des taux de croissance parmi les plus élevés au monde. Seulement, si ces taux de croissance ont permis des améliorations, force est de constater qu’elles ne sont pas toujours synonyme d’amélioration significative des conditions de vie des populations.