Abdourahamane Tiani du Niger, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Assimi Goïta du Mali travaillent à mettre en place une banque de l’AES.
Les discussions vont bon train pour la mise en place de cet important dispositif financier.
Réunis au Niger, les ministres des pays membres de l’AES ont salué « la clairvoyance » de Tiani, d’Ibrahim Traoré et d’Assimi Goïta
A Niamey, ils ont recommandé d’accélérer le processus d’opérationnalisation de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement de l’Alliance.
Alousséni Sanou, ministre malien des Finances, a également annoncé la décision « de procéder à la libération du capital de la banque dans les délais requis ».
Les ministres des trois pays ont en plus « salué la mémoire des victimes civiles et militaires du terrorisme dans la région du Sahel ».
« Enfin, les ministres ont exprimé leur satisfaction pour les importantes avancées dans les domaines de la défense et sécurité, de la diplomatie et du développement depuis l’avènement de la Confédération », a souligné M.Sanou.
Avec un capital initial de 500 milliards FCFA (environ 762 millions d’euros), cette nouvelle entité bancaire régionale incarne l’ambition des Etats de l’AES de reprendre la main sur le financement de leurs priorités de développement, dans un contexte de défis sécuritaires, d’isolement diplomatique croissant et de recherche d’autonomie stratégique.
Dans une région historiquement dépendante des financements multilatéraux (FMI, Banque mondiale, BOAD), la création de la BCID-AES constitue un acte de souveraineté économique.
Elle vise à doter les trois États d’un outil capable de financer, par leurs propres moyens, des projets structurants dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’agriculture, et de l’éducation.