L’Honorable ivoirienne, Adjaratou Traoré Epse Coulibaly, s’est enfin exprimée sur la vidéo dans laquelle on la voyait mêlée à une « bagarre » au parlement de la CEDEAO.
« À regarder la vidéo aujourd’hui, je crois que c’était vraiment chaud et que le Parlement était vraiment sous tension. Si je devais le refaire, je dirais que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
À regarder la vidéo, des personnes pourraient penser que je venais m’en prendre à lui physiquement, mais non, ce n’est pas le cas.
Je suis 2e vice-présidente du Parlement de la CEDEAO, donc vu mon titre, je ne pouvais pas être à la tribune et continuer à discuter avec lui. Il fallait venir dans l’arène pour pouvoir prendre mon allure de députée et discuter, car à la base, je suis députée avant d’être 2e vice-présidente.
Quand nous sommes à la table de séance, nous sommes appelés à diriger, donc on ne peut pas être juge et partie. Il faut savoir que nous avons l’habitude d’agir ainsi, car c’est le fonctionnement du Parlement.
Quand il s’agit de discuter, on descend, et ce n’est pas la première fois que cela arrive dans un parlement du monde vu que les débats sont parfois houleux.
Ce que je reproche au Député SAGNA, c’est le ton irrévérencieux et les propos véhéments contre des chefs d’État. C’étaient des attaques directes. À maintes reprises, il avait déjà été interpellé par le bureau, qui l’a convoqué afin qu’on puisse harmoniser les choses.
On s’est dit que, vu qu’il est nouveau, il n’a peut-être pas la notion du fonctionnement du Parlement, donc c’était l’occasion pour nous d’échanger avec lui et de lui donner quelques orientations. Mais il n’a pas répondu à la convocation, il n’est pas venu.
Personnellement, je l’ai approché par deux fois en séance, et il m’a laissé entendre qu’il était libre de dire ce qu’il veut, quand il le veut et comme il le veut.
En réalité, je suis pour le fond de ce qu’il disait, mais pas pour la forme. Parce qu’en même temps que les chefs d’État nous mettent en mission, on ne peut pas venir les traiter de tous les noms et espérer que des avis qui leur seront soumis seront traités.
En fait, nous avons commencé la session depuis le 1er juillet et à chaque prise de parole, il s’est adressé directement aux chefs d’État.
La vidéo qui a circulé ne relate pas toute la séance pour dire qu’il y a eu plusieurs interpellations.
Même pendant la séance, il a tenu des propos un peu durs envers nos chefs d’État et il a même cité certains… », a déclaré l’Honorable Adjaratou Traoré Epse Coulibaly.