BAC 2025 : un professeur de mathématiques interpelle les autorités sur les dérives notées sur des épreuves

BAC 2025 : Un professeur de mathématiques interpelle les autorités sur les dérives notées sur des épreuves

Credit Photo : Abidjan.net

Au Sénégal, un professeur de mathématiques a interpellé les autorités sur les dérives notées sur des épreuves du Bac 2025 et a appelé à des mesures pour préserver leur intégrité.

En effet, le professeur de mathématiques Serigne Touba Gueye a adressé une lettre aux autorités éducatives au sujet des épreuves du Bac 2025.

Il y a exprimé ses préoccupations sur plusieurs dérives constatées et a proposé des approches de solutions pour améliorer la qualité des épreuves à venir.

Dans ce courrier, adressé notamment au ministre de l’Éducation nationale, à l’Inspecteur général de mathématiques et au Directeur de l’Office du Baccalauréat, cet enseignant et chroniqueur engagé a partagé une analyse critique des épreuves de mathématiques.

Il a pointé du doigt des lacunes dans la conception des sujets et a suggéré des pistes pédagogiques concrètes pour les corriger.

Adoptant un ton à la fois posé et ferme, il a relayé l’inquiétude de nombreux collègues face au contenu des épreuves, particulièrement en série S2. Il a reproché à certains sujets leur manque de clarté, en soulignant que l’exercice 2 comportait des énoncés ambigus et des consignes discutables sur le plan méthodologique. Selon lui, « il ne s’agit pas seulement d’un problème de difficulté, mais de lisibilité et de rigueur ».

Le professeur Gueye a également remis en question le projet d’harmonisation des épreuves à l’échelle de l’UEMOA, estimant qu’il avait été lancé de manière trop précipitée : « Ni les enseignants, ni les élèves, ni même les structures de formation ne semblent suffisamment préparées à ces mutations. »

Par ailleurs, il a émis plusieurs recommandations, parmi lesquelles l’introduction de l’arithmétique dans le programme de la série S2, la revalorisation du coefficient attribué aux mathématiques, ainsi que l’allègement de certains chapitres en série S1, comme les coniques ou les applications affines, jugés excessivement complexes pour le niveau attendu.

En outre, il a fortement critiqué la structuration de l’épreuve en série L : « Moins de 5 % des candidats ont atteint la moyenne, ce qui interroge sur la pertinence du contenu et du format de l’épreuve », a-t-il fait remarquer.

Selon lui, le mode d’évaluation, trop élitiste, ne tient pas compte du profil réel des élèves. Il a ainsi plaidé pour un rééquilibrage entre les types de questions et une révision de la pondération des exercices, de manière à inclure des éléments plus accessibles aux élèves moyens.

De plus, il a soulevé la question du repêchage, appelant à davantage de clarté dans le processus. Il a proposé que les « points du jury » soient indiqués de façon explicite sur les relevés de notes, afin d’éviter les malentendus et de restaurer la confiance dans le système d’évaluation.

Enfin, il a regretté l’absence de communication officielle sur les changements appliqués en 2025, estimant que ce silence a alimenté la confusion et renforcé le sentiment d’injustice chez de nombreux acteurs du système éducatif.

En somme, à travers cette prise de parole, le professeur Gueye a invité les autorités à tirer les leçons de cette session du baccalauréat et à amorcer une réforme profonde et durable : « Ce ne doit pas être un simple incident, mais un point d’inflexion vers une réforme authentique. »

Face aux nombreuses dérives constatées lors des épreuves du Bac 2025, le professeur qui a interpellé les autorités appelle à des réformes urgentes pour garantir l’équité et la crédibilité du système.

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