Avec plus de 1,5 million de têtes, ce pays africain gagne gros grâce aux buffles

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Crédit photo : Bublikhaus sur freekip

Selon le FAO, la population mondiale de buffles est d’environ 205 millions de têtes. Plus de 98 pour cent vivent en Asie. On retrouve seulement 0.7 pour cent en Afrique, surtout en Egypte.

Le pays d’Afrique du Nord ambitionne de développer l’élevage de buffles. Ces animaux représentent une richesse animale à fort potentiel, à la fois rustique, productive et adaptée à l’environnement égyptien.

Dans une déclaration publiée par le ministère de l’Agriculture et de la Réforme agraire, le ministre Alaa Farouk a présenté un rapport détaillé sur la situation de l’élevage de buffles en Égypte, ses performances économiques et les programmes mis en œuvre pour améliorer ses rendements en viande et en lait.

Le buffle égyptien, véritable pilier de l’élevage local, contribue à hauteur de 28 % à la production nationale de viande rouge, et représente 23 % de la production de produits laitiers du pays.

En plus de ses qualités nutritionnelles, l’animal se distingue par sa robustesse, sa tolérance aux hautes températures et à l’humidité, ainsi que par une meilleure résistance aux maladies comparée à d’autres races.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’accompagner cette filière par des programmes structurés d’amélioration génétique et de soutien direct aux éleveurs.

Parmi les actions phares : des campagnes annuelles de recensement et de suivi vétérinaire du cheptel, la mise en place de bases de données électroniques précises, et le recours à l’insémination artificielle pour croiser les races locales résistantes avec des souches importées à haut rendement, tout en encadrant strictement les flux de matériel génétique.

Le rapport révèle une progression nette du cheptel entre 2020 et 2024. Le nombre de buffles est passé de 1,3 million à 1,5 million de têtes, soit une hausse de 18 %, grâce à des facilités accordées aux éleveurs, notamment des prêts à taux préférentiels pour financer l’élevage, l’alimentation et l’entretien du bétail.

En parallèle, une dynamique de professionnalisation est en cours. Le pays voit émerger de nouveaux élevages spécialisés, publics comme privés, ainsi que des fermes modèles sous la supervision du ministère. Ces exploitations contribuent à la diffusion de bonnes pratiques et à l’amélioration des performances globales.

Côté productivité, les résultats sont spectaculaires. Le gain quotidien de poids des veaux de bisons améliorés est passé à 1,2 kg contre 850 g auparavant, soit une augmentation de plus de 40 %.

Quant à la production laitière quotidienne, elle a quasiment doublé, atteignant 16 kg par jour pour les bisons améliorés contre 5 kg pour les souches traditionnelles.

Pour renforcer l’accompagnement des acteurs du secteur, le ministère a aussi facilité la création de l’Association égyptienne du bison, et établi des partenariats avec les banques nationales afin de simplifier l’accès au crédit pour les éleveurs.

À l’heure où l’Égypte cherche à accroître son autosuffisance alimentaire, l’élevage de bisons apparaît comme une réponse pragmatique, alliant résilience écologique et rentabilité économique. Sous l’impulsion des autorités, ce secteur s’impose progressivement comme l’un des moteurs de la transition agricole du pays.

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