La Chine va acheter un important gisement de terres rares en Tanzanie pour 57 milliards de francs CFA.
Le groupe chinois Shenghe Resources prend le contrôle de la société australienne Peak Rare Earths. Cette acquisition renforce la domination mondiale de la Chine sur ces minéraux stratégiques.
L’accord signé prévoit le rachat complet de Peak Rare Earths pour 150,5 millions de dollars australiens.
Shenghe possédait déjà presque 20% des parts de cette entreprise. La transaction offre aux actionnaires une prime exceptionnelle de 199% par rapport au cours boursier du 9 mai.
Le projet Ngualla en Tanzanie est l’un des plus prometteurs d’Afrique. Il peut produire 37 200 tonnes de concentré de terres rares chaque année. Cette production pourrait durer plus de 20 ans. Shenghe disposait également d’un droit de préemption sur toute la production du site.
Pour finaliser cette opération, plusieurs étapes restent nécessaires. Les actionnaires de Peak doivent approuver la vente en septembre 2025. Les autorités réglementaires d’Australie, de Chine et de Tanzanie doivent aussi donner leur accord.
Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie chinoise plus large. Selon l’USGS, la Chine contrôle déjà 69% de la production mondiale de terres rares. Cette position lui donne un avantage commercial et géopolitique considérable, notamment face aux États-Unis.
Il faut se rappeler qu’en avril 2025, Pékin avait déjà restreint l’exportation de sept éléments de terres rares. Cette décision répondait aux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur les produits chinois.
En achetant des gisements à l’étranger comme Ngualla, la Chine étend encore son emprise sur ces ressources critiques.
L’Afrique devient une zone particulièrement stratégique dans cette course. Le continent abrite d’importants gisements en Afrique du Sud, en Namibie, en Angola et en Ouganda.