Avec un regard tourné vers l’avenir numérique du Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé ce 24 février 2025 son ambitieux New Deal technologique ; un projet de 1105 milliards.
En effet, ce projet de taille, évalué à 1105 milliards de francs CFA, s’inscrit dans la continuité de l’Agenda de transformation nationale « Sénégal 2050 » présenté en octobre 2024.
Il ambitionne de révolutionner entièrement l’infrastructure digitale du pays.
Pourquoi les 1105 milliards pour le New Deal Technologique au Sénégal ?
La stratégie financière accompagnant ce programme d’envergure repose sur un équilibre entre fonds publics et investissements privés.
En effet, 800 milliards de francs CFA proviennent du budget prévisionnel de l’État, 150 milliards de financements privés déjà sécurisés, tandis que 155 milliards restent à mobiliser.
« Le New Deal technologique est une ambition nationale forte pour faire du numérique un moteur de transformation et de souveraineté », a déclaré le président sénégalais sur son compte X (anciennement Twitter).
Ce faisant, il vient souligner l’importance de l’initiative pour son pays qui entend désormais jouer un rôle pionnier dans la révolution numérique africaine.
Au cœur de ce programme figure une série de transformations concrètes visant à simplifier radicalement le quotidien des citoyens.
L’introduction d’une identité numérique unique basée sur la biométrie constitue l’une des pierres angulaires du dispositif.
Cette identité permettra de générer des profils sectoriels pour la santé, l’éducation, la justice ou l’économie, facilitant l’accès aux services publics.
Le projet promet également la mise en place d’un guichet unique citoyen, devenant l’interface exclusive entre les usagers et l’administration pour l’ensemble des démarches administratives.
La dimension économique n’est pas en reste, avec la création d’une plateforme numérique centralisée intégrant services fiscaux, cadastre, processus de création d’entreprise et systèmes de paiement.
La lutte contre la corruption figure aussi parmi les objectifs prioritaires du New Deal.
La dématérialisation systématique des procédures administratives et la digitalisation des documents visent à éliminer les intermédiaires, réduire les délais de traitement et accroître la transparence.
Ce sera aussi une manière de lutter contre la spéculation et la corruption, grâce à une traçabilité accrue et des bases de données centralisées et sécurisées.
Pour l’administration sénégalaise elle-même, la transformation s’annonce profonde : interopérabilité des services, amélioration de la performance, élargissement de l’assiette fiscale et réduction significative de l’évasion fiscale figurent parmi les bénéfices attendus.
Au-delà des aspects techniques, Bassirou Diomaye Faye inscrit ce projet dans une vision plus large du développement africain.
En Afrique, cette transformation s’impose comme une nécessité stratégique. « Le Continent, bien que riche de son dynamisme démographique et de ses talents, est aussi confronté à des défis persistants d’inclusion, de développement durable et de bonne gouvernance », a-t-il souligné lors de la cérémonie de lancement.
S’adressant directement à la jeunesse dans son message sur les réseaux sociaux, le président a conclu par un appel à l’engagement : « À la jeunesse sénégalaise et africaine : ce futur numérique se construira avec votre talent, votre audace et votre engagement. »