Avant de donner 23  milliards au Niger, le FMI valide cette décision de la France

FMI France

Crédit Photo : JDD

Avant de donner 23 milliards au Niger, le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé de valider l’une des dernières décisions du gouvernement en France.

En effet, l’institution a jugé ce lundi 14 juillet 2025 « adéquat l’ajustement budgétaire à moyen terme envisagé » par le gouvernement français pour tenter de contrôler le déficit public de la France, qui a dérapé en 2024.

Dans un rapport annuel que l’institution de Washington rend public pour presque chacun de ses pays membres, elle rappelle que « malgré les efforts pour contrôler les dépenses, l’orientation budgétaire a de nouveau été expansionniste en 2024 » : le déficit de la France s’était porté à 5,8% du PIB, bien plus que les 4,4% initialement anticipés.

Le gouvernement français a depuis indiqué à de nombreuses reprises vouloir dégager des économies pour ramener le déficit public sous les 3% du PIB à l’horizon 2029, sans dévoiler pour l’heure de pistes d’économies concrètes pour 2026.

Le Premier ministre François Bayrou devrait le faire mardi.

Un projet dont le FMI soutient le principe: il souligne « le besoin urgent de renforcer les finances publiques » françaises et « de poursuivre les réformes structurelles ».

« L’ajustement budgétaire à moyen terme envisagé par les autorités est adéquat pour renforcer les finances publiques et doit être soutenu par (…) un ensemble de mesures crédibles et bien conçues », écrit-il.

Pour le FMI, la « priorité » de cet « assainissement budgétaire » devra être « la rationalisation des dépenses courantes » aussi bien de « l’administration » que de la « Sécurité sociale » en France.

L’institution reconnaît que les « compromis » sont « difficiles dans le contexte national et international », une référence notamment à l’absence de majorité absolue pour la coalition gouvernementale à l’Assemblée nationale.

Parmi les possibles pistes d’économies qui pourraient être dévoilées mardi figure celle de « l’année blanche », un gel en 2026 des dépenses et de pensions de retraite au niveau de 2025, sans revalorisation liée à l’inflation.

Pour le FMI, « l’économie française a fait preuve de résilience » en 2024 face à la « forte incertitude ».

Le Fonds a salué « la désinflation qui progresse bien » – l’inflation s’est portée à 1% en juin contre 2,5% en juin 2024 – et un « marché du travail qui reste robuste, » avec un nombre de demandeurs d’emploi en baisse au premier trimestre 2025.

© Agence France-Presse

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp