« Aucun État, aucune organisation inter-étatique ne nous… », le Niger prévient la France, les États-Unis, la CEDEAO et…

"Aucun État, aucune organisation inter-étatique ne nous...", le Niger prévient la France, les États-Unis, la CEDEAO et...

Crédit Photo : Les Echos du Niger / DR

Un an jour pour jour après le coup de force qui a évincé du pouvoir au Niger Mohamed Bazoum, Abdourahamane Tiani s’est adressé à ses compatriotes et en a profité pour avertir la France, les États-Unis, la CEDEAO et tout autre pays qui vise à porter atteinte aux intérêts de Niamey.

« Notre marche vers la souveraineté pleine et entière est inexorable ». C’est l’essentiel à retenir de ses propos relayés par les radios locales.

Sur le plan géopolitique, le général Tiani s’est réjoui de la création, au début du mois, avec le Burkina Faso et le Mali, de la Confédération des États du Sahel, « malgré les embûches posées par ceux que notre indépendance dérange ».

 Le général Tiani a ainsi remercié le président burkinabè de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, « pour l’œuvre titanesque accomplie malgré toutes les menaces proférées et les complots ourdis ».

Le général Tiani a réaffirmé l’engagement des trois pays sur le chemin « de la rupture avec l’ordre néocolonial » : « aucun État, aucune organisation inter-étatique ne nous dictera la conduite à tenir. (…) Notre marche vers la souveraineté pleine et entière est inexorable. »

Et de conclure en citant une série de mesures formant le bilan de cette première année au pouvoir : la dénonciation des accords de Défense qui liaient le Niger à la France, le renvoi de l’ambassadeur de France, la suspension de « certains médias propagandistes français » (RFI et France 24), le retrait du G5 Sahel, l’abrogation de la loi sur les trafics illicites de migrants, le retrait de la CEDEAO, la dénonciation de l’accord militaire avec le Bénin, la nationalisation de la société nationale des eaux, la dénonciation de la convention fiscale établie avec la France, ou encore la dénonciation de l’accord sur le statut du personnel militaire des États-Unis.