« Au Real Madrid, si vous perdez un match sur 40, vous… »

"Au Real Madrid, si vous perdez un match sur 40, vous..."

Crédit Photo : AFP

Le jour de son 69e anniversaire, Jorge Valdano, ancien joueur et directeur sportif du Real Madrid, s’est prononcé sur la situation actuelle du club madrilène.

Sans détour, il a fait savoir devant les micros et caméras que le Real Madrid n’a pas droit à l’erreur et doit être constamment au top saison après saison.

Ci-dessous, l’intégralité de son interview :

Que pensez-vous du fait que les joueurs du Real Madrid ont dit « nous avons touché le fond » après la défaite à Lille ?

Le fond est là pour reprendre une impulsion, n’est-ce pas ? Au Real, il n’y a rien de plus facile que de toucher le fond, c’est-à-dire que si vous perdez un match sur 40, vous touchez déjà le fond. C’est un creux très récurrent. En tout cas, les joueurs sont chaque jour plus préparés psychologiquement à affronter ce genre de situations et le mieux est d’affronter ça collectivement. On a pour habitude de désigner les coupables avant de chercher les raisons qui causent la frustration, donc Carlo va travailler là-dessus, c’est un maestro et il va trouver un moyen de résoudre tout ça.

Est-ce qu’il y a des coupables ?

Non, il ne faut pas pointer du doigt le collectif, on peut s’en sortir. Tous ensemble. L’autre jour, c’était clairement un mauvais match, il y a des responsabilités pour tout, le ballon ne sortait pas proprement de l’arrière, il n’y avait pas de fluidité au milieu et il n’arrivait pas en haut, en tout cas pas dans de bonnes conditions, alors, est-ce qu’on va mettre ça sur le dos d’Endrick ? S’il ne reçoit pas de ballons dans des conditions qui permettent de le jauger footballistiquement, alors on peut lui donner peu de responsabilités. Pour cela, il faut chercher des solutions collectives et sortir du problème ensemble.

La question des provocations au derby, qui provoque, qui ne provoque pas, combien un gardien (Courtois) doit-il supporter…

Ce n’est pas facile d’aborder ça, de toute façon. Il ne faut pas faire une norme de ce qui est extraordinaire. Ce qui s’est passé l’autre jour, ce n’est pas normal non plus dans le football espagnol. J’étais à Barcelone et au Real Madrid cette semaine et les deux groupes de supporters qui jouaient contre ces deux équipes ont allumé des dizaines de fusées éclairantes, ce qui est absolument interdit. Mais ce qui s’est passé l’autre jour est un de ces matchs qui attirent l’attention du monde entier et l’image que nous avons donnée était vraiment pitoyable.