Avec 1,8 milliard de dollars, le Maroc a été la première destination des exportations turques vers le continent entre le 1er janvier et le 30 juin de l’année en cours, grâce à l’amélioration des relations bilatérales entre les deux pays, a-t-on précisé de même source.
L’Egypte suit de près avec 1,6 milliard de dollars, devant la Libye (1,3 milliard de dollars), la Tunisie (554,1 millions de dollars), l’Afrique du Sud (303,5 millions) et le Nigeria (242,3 millions).
La répartition sectorielle des exportations turques vers l’Afrique durant les six premiers mois de 2025 montre que le secteur des produits chimiques arrive en tête de liste avec 1,3 milliard de dollars devant ceux des céréales, légumineuses, oléagineux et leurs dérivés (1,2 milliard de dollars), de l’acier (942,4 millions de dollars), des textiles et des matières premières (675,5 millions) et l’industrie automobile (619 millions).
La Turquie a renforcé son engagement sur le continent depuis l’adoption d’une « politique africaine » en 2023. Les échanges commerciaux bilatéraux sont passés de 3 milliards de dollars en 2003 à près de 41 milliards de dollars en 2022.
Les entreprises turques ont réalisé 1977 projets d’infrastructures d’une valeur cumulée de 91,6 milliards de dollars en Afrique à la mi-novembre 2024, selon le vice-président turc, Cevdet Yılmaz (photo).
Ankara a utilisé plusieurs canaux pour accroître sa présence et son influence en Afrique, dont le renforcement de ses liens diplomatiques, la coopération sécuritaire et la tenue de plusieurs sommets dédiés à la coopération bilatérale.
La Turquie utilise par ailleurs des outils de soft power à l’instar de plusieurs autres puissances engagées en Afrique.
La Fondation Maarif, créée par l’Etat, a par exemple ouvert près de 200 écoles dans une trentaine de pays africains alors que des centaines d’étudiants africains sont encouragés chaque année, à travers l’attribution de bourses, à poursuivre leurs études dans des universités turques.
Des organisations religieuses et humanitaires sont aussi très actives dans la construction de mosquées, d’hôpitaux et de centres de soins.