En Afrique de l’Ouest, la Russie a non seulement comblé le vide laissé par la France sur le plan militaire au Mali et au Burkina Faso, mais elle a également tiré parti de cette situation pour renforcer sa présence économique.
Les autorités russes ont récemment annoncé une augmentation notable des exportations agricoles russes vers l’Afrique.
Cette année, la Russie a exporté 70 millions de tonnes de produits agricoles à l’étranger, enregistrant une hausse de 8 % par rapport à la même période en 2023.
Selon la ministre russe de l’Agriculture, Oksana Loute, plus d’un million de tonnes de blé ont été expédiées vers de nouveaux marchés en Afrique en 2024.
Ces marchés comprennent l’Éthiopie, le Mali, la Gambie, le Burkina Faso et la République centrafricaine.
Le rapprochement entre la Russie et l’Éthiopie s’est intensifié depuis que ce pays a rejoint les BRICS en janvier.
De même, le Burkina Faso et le Mali se sont tournés vers Moscou après l’arrivée des militaires au pouvoir, consolidant ainsi les liens économiques et stratégiques avec la Russie.
Cette dynamique a permis à Moscou de renforcer son influence en Afrique, au moment où celle de la France déclinait.
Outre le blé, la Russie a diversifié ses exportations agricoles vers les pays africains. La ministre Oksana Loute a précisé que Moscou avait exporté des tourteaux et des oléagineux vers le Maroc, tandis que l’Égypte, pour la première fois, a importé des jus russes.
Ces nouvelles exportations démontrent la stratégie de la Russie d’élargir sa présence économique en Afrique en profitant des opportunités créées par les changements géopolitiques.