L’Afrique du Sud a annoncé lundi 23 juin qu’elle avait obtenu un nouveau prêt de 1,5 milliard de dollars de la Banque mondiale pour relancer sa croissance en berne, en investissant dans les infrastructures de transport et d’énergie délabrées.
L’économie la plus industrialisée du continent africain est en difficulté depuis la crise financière mondiale de 2008, entravée par des coupures d’électricité chroniques et des goulets d’étranglement dans les ports et sur le réseau ferroviaire de fret.
Ce prêt « marque une étape importante pour résoudre les problèmes économiques urgents de l’Afrique du Sud, à savoir une croissance faible et un taux de chômage élevé », a déclaré le ministère des finances dans un communiqué.
Il s’inscrit dans le cadre du programme de réformes du gouvernement visant à améliorer la fourniture de services de base et survient alors que le pays riche en minerais se prépare à accueillir le sommet du G20 en novembre.
La Banque mondiale a revu à la baisse sa prévision de croissance pour le pays
Le Trésor n’a pas précisé quels projets seraient financés par le prêt, mais a annoncé que le financement sur seize ans incluait une période de franchise d’intérêts de trois ans. Malgré sa base industrielle, l’économie sud-africaine reste plombée par un taux de chômage de 32 %, l’un des plus élevés au monde. Les jeunes sont les plus touchés.
La croissance n’a atteint que 0,6 % en 2024 et la banque centrale prévoit un modeste + 1,2 % pour cette année. Le Fonds monétaire international a, quant à lui, revu à la baisse sa prévision de croissance pour le pays, la ramenant à 1 % cette année.
Les fréquentes coupures d’électricité, appelées « délestages », sont dues à des pannes dans les centrales à charbon et privent les Sud-Africains de courant jusqu’à douze heures par jour.
En mai, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a exhorté l’Afrique du Sud à investir davantage dans les infrastructures publiques afin de réduire les difficultés, mais a mis en garde contre l’augmentation de la dette. La dette publique est passée de 31,5 % du produit intérieur brut en 2010 à 77 % en 2025, selon l’OCDE.