Le Conseil des ministres du Burkina Faso a examiné et approuvé ce mercredi 30 octobre un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt signé le 21 octobre 2023 entre le pays et l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale.
Ce prêt de 68 millions d’euros, soit 44,605 milliards F CFA, financera le projet SWEDD+ (Projet d’autonomisation des femmes et du dividende démographique en Afrique subsaharienne Plus).
Ce programme vise à améliorer l’accès des filles et des femmes à l’éducation, à des opportunités économiques et aux services de santé, renforçant ainsi leur autonomie et contribuant au développement socio-économique de la région.
Le projet SWEDD+ s’inscrit dans un contexte économique difficile pour l’Afrique subsaharienne, comme le soulignait la Banque mondiale dans son rapport annuel publié en 2023.
Le rapport indiquait que la croissance économique de la région pourrait chuter de 3,6 % en 2022 à 2,5 % en 2023, un ralentissement en grande partie attribuable à l’instabilité politique croissante.
La montée des conflits et des changements de gouvernements par des moyens non constitutionnels ont pesé lourdement sur l’économie, freinant ainsi l’activité dans plusieurs pays.
Ce diagnostic de la Banque mondiale met en lumière les effets économiques négatifs des coups d’État et des troubles sociaux en Afrique subsaharienne.
L’adoption de projets comme le SWEDD+ prend alors toute son importance, car en investissant dans l’autonomisation des femmes et en soutenant les communautés locales, ils contribuent à créer une base plus solide pour la stabilité et la croissance future.