Un attentat-suicide a visé une position militaire dans le nord-est du Nigeria, près de la frontière avec le Cameroun, tuant au moins cinq soldats, ont indiqué des sources sécuritaires et de défense locales, mais l’armée a démenti tout décès, ne confirmant que des blessés.
Plusieurs sources ont déclaré à l’AFP lundi soir et mardi matin que l’attaque avait eu lieu dimanche, sur une position militaire à Firgi, localité près de Pulka, une ville isolée de l’État de Borno.
« J’ai compté cinq corps gisant dans le sang derrière ma maison », a indiqué Umar Sa’idu, membre d’un groupe de milice communautaire soutenu par le gouvernement, qui a aidé à transporter les victimes à l’hôpital.
« Après plusieurs heures, le personnel médical de l’UMTH (University of Maiduguri Teaching Hospital) a confirmé que les cinq victimes que nous escortions étaient décédées », a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone.
Les attentats-suicides, qui étaient autrefois très utilisés par le groupe Boko Haram au plus fort de l’insurrection islamiste il y a plus d’une décennie, sont devenus moins fréquents ces dernières années.
Confirmant l’attaque, le porte-parole militaire dans le nord-est, le lieutenant-colonel Sani Uba, a indiqué que les soldats avaient abattu l’assaillant mais que plusieurs d’entre eux avaient été blessés. Selon lui, le kamikaze était un membre présumé de Boko Haram, soupçonné d’être venu des monts Mandara.
Selon Bukar Aji, un chasseur local, l’assaillant s’est approché des soldats et a déclenché un engin explosif fixé à son corps.
La ville de Pulka se trouve à proximité des monts Mandara, une région frontalière accidentée et échappant en partie au contrôle de l’Etat, située entre le Nigeria et le Cameroun et qui a longtemps servi de refuge à des jihadistes liés à Boko Haram et à ses factions dissidentes.
Avec AFP