Les autorités russes ont annoncé ce samedi 23 mars 2024, l’arrestation de 11 personnes, dont les quatre assaillants présumés, des citoyens étrangers, dans la région de Briansk, frontalière à la fois de l’Ukraine et du Bélarus.
La chaîne publique russe Pervy Kanal a montré des images sur lesquelles on peut voir les suspects en train d’être emmenées par des membres des forces de l’ordre armés, trois d’entre eux avec du sang sur le visage.
L’un des suspects a un grand bandage blanc autour de la tête, et du sang au niveau de l’oreille droite. Sur les images de leurs interrogatoires, deux des suspects admettent leur culpabilité, l’un disant avoir agi pour de l’argent.
Selon des médias russes et le député Alexandre Khinstein, certains de ces suspects sont originaires du Tadjikistan, une ex-république soviétique d’Asie centrale voisine de l’Afghanistan où le groupe Etat Islamique, qui a revendiqué l’attaque de Moscou, est actif. Les enquêteurs n’ont pas évoqué la nationalité des suspects, indiquant juste qu’ils n’étaient pas Russes.
Pervy Kanal a diffusé en outre un extrait des images d’un interrogatoire de l’homme au bandage ensanglanté au niveau de l’oreille droite sans mentionner une autre vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée par l’AFP, et dans laquelle un homme aux cheveux noirs et au t-shirt marron clair est maintenu au sol et dont un morceau de l’oreille droite est coupé.
Une personne se trouvant hors cadre tente ensuite de le mettre dans sa bouche de force et lui assène un coup de poing sur la joue.
Le dirigeant de la Tchétchénie, république du Caucase russe, Ramzan Kadyrov, a de son côté indiqué que des soldats tchétchènes, déployés depuis des mois dans la région de Briansk pour sécuriser la frontière avec l’Ukraine, ont participé à l’arrestation des suspects.
Le Bélarus, pays allié de Moscou, a aussi indiqué avoir pris part aux opérations afin d’empêcher les assaillants de « sortir (du territoire russe) par la frontière commune ».
Aucune des vidéos ne mentionne l’Ukraine ou l’Etat islamique
Selon Pervy Kanal, ces hommes ont été arrêtés dans le village de Khatsoune, dans la région de Briansk.
Selon Vladimir Poutine et les services spéciaux russes (FSB), ils se rendaient en Ukraine où ils disposaient de contacts devant les aider à passer, malgré les défenses russes et ukrainiennes.
Les autorités russes n’ont pas mentionné la revendication du groupe jihadiste Etat islamique, ni évoqué la possibilité d’une fuite vers le Bélarus.
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