L’attaque américaine contre plusieurs sites nucléaires en Iran ce dimanche 22 juin 2025 n’affecte pas l’Egypte.
Géographiquement plus proche de l’Iran que la plupart des pays africains, l’Egypte craint de devenir une victime collatérale de l’attaque lancée par Donald Trump.
Ce dimanche, l’Autorité de régulation nucléaire et radiologique (ARN) a rassuré la population.
Dans un communiqué relayé par le gouvernement égyptien, elle a confirmé que « l’Égypte est loin d’être touchée directement par le ciblage des installations d’enrichissement et de conversion de l’uranium en Iran ».
En outre, elle a noté « qu’aucun changement dans les niveaux de radiation n’a été détecté dans les pays voisins ».
Enfin, l’autorité a déclaré qu’elle suivait la situation 24 heures sur 24 grâce aux rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à la coordination avec les autorités nationales, ainsi qu’au système de surveillance des radiations et d’alerte précoce déployé dans tout le pays.
Elle a appelé les citoyens à ne se fier qu’aux données officielles, qui constituent une source d’information fiable.
Un appel au dialogue avant et après l’attaque américaine contre Iran
L’Egypte aura tout tenté pour éviter l’attaque américaine en Iran. Son ministre des affaires étrangères et de l’immigration, le Dr Badr Abdel Ati, avait échangé par téléphone avec Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, le samedi 21 juin 2025.
Durant le coup de fil, le ministre Abdel Ati avait souligné l’importance d’une désescalade et d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran.
L’Egypte prône une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien. Pour le ministre Abdel Ati, « il n’y a pas de solutions militaires aux conflits.
Le règlement pacifique et le dialogue politique restent la seule option pour assurer la durabilité de la stabilité et de la paix au Moyen-Orient ».
De nombreux pays et même organisations internationales partagent le point de vue de l’Egypte. Ce dimanche après la frappe américaine, l’ONU et l’UE ont appelé au dialogue.
« C’est une dangereuse escalade dans une région déjà sur la corde raide – et une menace directe à la paix et à la sécurité dans le monde », a estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
Pour sa part, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a appelé « toutes les parties à faire un pas en arrière, à revenir à la table des négociations et à éviter toute escalade supplémentaire ».