Voici comment utiliser le marketing de soi pour booster sa carrière

Comment construire, développer et valoriser son image et sa notoriété pour donner un coup d’accélérateur à sa trajectoire professionnelle ? Éléments de réponse.

Il y a ce poste qui vous fait tant rêver ou cette promotion que vous estimez meriter… Mais pas toujours facile de savoir se démarquer dans le monde du travail. Pourtant, certains outils peuvent vous aider à parvenir à vos fins. Que vous soyez salariée d’une multinationale, employée d’une petite structure ou travailleuse indépendante, ce que l’on appelle le self-marketing, ou marketing de soi, est tout simplement fondamental. Car être une bonne professionnelle ne suffit pas, il faut le faire savoir.

De l’importance de savoir s’évaluer

« L’image que l’on donne de soi est primordial pour obtenir ce que l’on veut, assure Anna Sibaud, coach féministe de vie active. Or, les femmes, et d’autant plus les Françaises, ont tendances à se sous-évaluer, à ne pas se sentir légitimes, à ressentir le syndrome de l’imposteur. Une femme saisit l’opportunité d’un poste si elle a l’assurance d’avoir 90% des compétences requises, ou en tout cas annoncées. Un homme attend lui d’en avoir seulement 30%, commente la coach. C’est flagrant dans une bonne partie des CV de mes client.es. Les hommes mettent bien plus facilement en avant leur expérience, tout ce qu’ils font. Souvent, en ce qui concerne les femmes, c’est en discutant avec elles que je découvre qu’elles ont fait ceci, cela… Elles considéraient qu’il s’agissait d’une expérience anodine, ou elles n’avaient même pas pensé que cela pouvait être utile pour prouver leur légitimité à occuper un poste. »

D’où la nécessité Mesdames, de vous évaluer correctement pour faire évoluer votre carrière. C’est la première étape d’un bon marketing de soi. Bien se connaître est primordial pour avancer dans le monde du travail. Conditionnées à être bien éduquées, à savoir : ne pas trop parler de nous, ne pas trop nous mettre en avant, on en oublie ce que l’on vaut réellement. Estimer ses talents, ses compétences et ses qualités mais aussi ses points faibles pour travailler dessus est essentiel pour mieux se vendre.

Le regard extérieur est extrêmement important pour réfléchir à son positionnement, prendre du recul et évaluer ses compétences

Si cela peut vous aider, écrivez ce qui vous définit le mieux, ce qui fait de vous quelqu’un d’unique dans votre contexte professionnel. Demandez également à des personnes que vous jugez allié.es de vous aider à faire le point. « Le regard extérieur est extrêmement important pour réfléchir à son positionnement, prendre du recul et évaluer ses compétences, ses faiblesses, ses forces, explique Anna Sibaud. Lorsque j’ai décidé d’être indépendante et de devenir coach, j’ai fait du « cross mentoring ». J’ai invité 6 de mes mentors, donc 6 personnes légitimes pour évaluer mon positionnement et me donner un avis, et j’ai croisé leurs expertises. » Bien évidemment, tout le monde n’a pas six mentors à disposition. Mais cet avis peut aussi venir d’un.e supérieur.e hiérarchique en qui vous avez confiance, d’un proche que vous jugez pertinent ou d’un.e ami.e qui connaît vos ressources et vos limites.

Entretenir un girl’s club pour développer ses points forts, mais aussi cultiver son réseau afin de développer les opportunités est un autre point clé d’un bon marketing de soi.

Identifier les bons messages

Gardez également en tête de toujours dire du bien de vous-même, d’éviter de vous excuser systématiquement, et d’apprendre à recevoir un compliment. Identifier les bons messages pour parler de vous et éviter les écueils est la deuxième étape d’un bon marketing de soi. Il s’agit de trouver votre stratégie de différenciation, et de concrétiser votre positionnement. Faites valoir vos idées, affirmez vous.

Pour y parvenir, il est d’abord important selon Sylvie Protasieff, consultante et psychologue psychanalyste, diplômée de l’Executive MBA HEC et auteure de Le marketing de soi, de Se mettre en avant son expertise par des canaux différents. Utiliser Linkedin, Twitter, Youtube peut être tout à fait porteur. Vous pouvez écrire un blog, des success story.

Dernière étape : cibler le terrain où vous allez agir, en prenant en considération les attentes du marché, les positionnements des concurrent.es si vous êtes indépendante, ou en déterminant à qui vous vous adressez. « Il faut comprendre quel est l’enjeu pour celui qui vous accorde une promotion par exemple, explique Sylvie Protassieff. Quels sont les enjeux du projet, les critères de décisions, et qui va décider : est-ce notre hiérarchie directe ? Le N+ 2, le DG ? »

Clamez ce que vous valez, assumez vos succès, mais sans tomber non plus dans l’inverse opposé.

Que ce soit dans son entreprise ou dans son secteur d’activité, il est essentiel de cultiver son faire-valoir et de se donner de la visibilité. Pour une indépendante, une présence sur les réseaux sociaux, « bien structurée, est primordiale, assure Sylvie Protassieff. Pour cela, il faut avoir mis au point un pitch de soi. Mais attention à ne pas devenir imbuvable à force d’être visible, alerte l’experte. En faisant trop de publicité personnelle, on peut aussi devenir inaudible. » En résumé : clamez ce que vous valez, assumez vos succès, mais sans tomber non plus dans l’inverse opposé. Tout est une question de juste dosage.

Et surtout, n’oubliez pas : personne n’est mieux placée que vous-même pour parler de vous et vous valoriser !

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