La beauté…un critère d’emploi?

Question d’être courtois et coquin à la fois, on dit souvent: «La beauté avant l’âge!» avant de céder le passage devant soi à une personne d’un âge plus jeune. C’est une formule un peu rigolote, sans malice aucune. Mais qu’en est-il lorsqu’il est question d’avoir accès à un emploi? Est-ce véritable que ceux qui sont plus « beaux » ont davantage de chances de décrocher un emploi que ceux dont les traits et le corps ne correspondent pas aux canons de la beauté? Il y a quelques années, une étude arrivait à des conclusions qui laissaient entendre, hélas, que cela était assez souvent le cas.

(Veuillez noter qu’il n’est pas question ici de verser dans aucune forme de discrimination.)

Définir la beauté et la conscience de sa propre beauté…
Bien sûr, on aura beau insister sur le fait que c’est la beauté intérieure qui compte, celle du cœur et de l’âme, mais disons les vraies choses : c’est à la beauté physique que revient la palme initiale. Un recruteur est d’abord sensible à l’image corporelle projetée par un candidat qui vient en entrevue; c’est par la suite qu’il pourra moduler et compléter cette première impression par ce que la personnalité de ce candidat révélera à travers son discours, ses attitudes, ses valeurs, etc. Nous nous attarderons dans cet article sur l’impact de la beauté physique sur la confiance en soi et son influence sur l’approche à la recherche d’un emploi.
Il y a le regard de l’autre qui compte, bien sûr mais il y a aussi celui que l’on porte sur soi-même qui influence l’image projetée. Qui n’a pas connu des personnes qui ne sont pas, à proprement parler, très jolies mais qui ont confiance en leur image et qui s’en servent même pour propulser celle-ci. Je n’oserais nommer de telles personnes mais on sait qu’il y en a dans le monde du spectacle qui ont fait de l’autodérision leur marque de commerce, voire même leur gagne-pain! Il y a les « beaux et belles » qui, parce qu’ils s’ignorent, gagnent en charme!
Et puis, il y a tous les autres : ceux qui n’aiment pas leur image (corps ou traits), qui en sont très conscients et qui vivent mal avec cela. Pour ces personnes, se présenter en entrevue afin de trouver un emploi peut devenir un véritable fardeau, surtout si elles ont connu des échecs dans le passé et qu’elles se sont convaincus par elles-mêmes que leur image y était pour beaucoup dans la décision de rejet des recruteurs.

Que faire si on juge que la beauté n’est pas notre apanage?
Oui, il se peut que le miroir nous laisse voir un minois qui n’est pas « standard » ou un corps qui est loin d’être olympien! Et il est naturel que l’on se désole…un peu…de la situation. Mais on aura tort de se laisser sombrer dans la déprime infertile. Voici certaines pistes de réflexion et d’action…

· Critère relatif : La beauté est souvent définie comme étant l’harmonie des traits selon certains critères bien établis à des époques précises. Il y a des siècles, la beauté allait aux figures pulpeuses et toutes en courbes; une taille et une allure à la célèbre mannequin britannique Twiggy aurait soulevé la révulsion de plusieurs! Il faut donc se dire que la beauté est un critère relatif…à son époque et à la préférence de celui qui regarde, car certains préféreront les rondeurs aux angles aigus ou la finesse des traits à la musculature anguleuse.

· Améliorer son image : On peut ne pas aimer son image mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire pour l’améliorer! La vie peut avoir fait en sorte que l’on a des taches dues à
l’acné, des verrues disgracieuses, des livres en trop, etc. Qu’à cela ne tienne, il y a des choses que l’on peut changer! Il ne faut pas hésiter à en parler avec son médecin, sa nutritionniste, son esthéticienne, etc. pour voir ce qui peut être fait pour corriger ou réduire l’impact de certains défauts physiques. Voilà ce qui s’appelle : Changer ce que l’on peut changer. J’ajouterais aussi que le sort est rarement aussi cruel qu’on peut l’imaginer. On peut avoir des traits un peu moins harmonieux…mais il y a souvent ceux qu’on oublie de valoriser. Au lieu de s’attarder à ces yeux un peu trop grands, pourquoi ne pas mettre en valeur cette chevelure de rêve ou ce teint de pêche!

· Accepter ce que l’on ne peut changer mais mieux composer avec : On ne peut pas choisir de grandir de six pouces et parfois, il est difficile de perdre du poids. Pourquoi ne pas composer avec qui on est, comme on est? C’est le pari que les designers Stacey London et Clinton Kelley on fait dans le cadre de leur émission : « What not to wear! » où ils venaient en aide à des personnes qui avaient une image d’eux-mêmes pitoyables et qui ne savaient pas comment se mettre en valeur. Pas de réprimande sur leur poids, leur taille, leurs traits…juste des recommandations sur comment mettre en valeur, par des choix vestimentaires et des soins du visage et des cheveux bien choisis. Les transformations faites ont été étonnantes, non seulement sur le plan de l’image, mais surtout, sur le plan de la confiance en soi et de la valorisation.

La confiance en soi s’incarne dans la confiance de l’image que l’on projette dans toutes les circonstances de nos vies. L’entrevue pour un emploi n’y échappe pas. Et si une paire de lunettes originales, ou un vêtement flatteur de sa beauté bien individuelle, ou un maquillage savant peuvent faire la différence, pourquoi pas? L’essentiel, c’est d’être convaincu, par et pour soi-même, que l’on est à son meilleur. Il en ressortira que du positif…et du très beau!

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