Les mains moites, le cœur qui bat la chamade, des tremblements dans la voix, une jambe qui s’agite nerveusement, vous vous reconnaissez ? Ce sont quelques uns des symptômes provoqués par le stress au moment de prendre la parole en public. Gênants, ils ne sont pas inéluctables pour autant. Voici quelques conseils pour mieux gérer votre angoisse.
Un bon orateur est perçu comme une personne sûre d’elle, confiante, bien préparée, qui arrive à communiquer son message de manière claire et intelligible pour son auditoire. Elle est généralement nimbée d’une aura charismatique captivante et pratique l’humour de manière innée. Mais ces super-héros de la parole sont plutôt rares.
– En revanche, les personnes tétanisées par une prise de parole sont légion. Ce malaise s’explique principalement par un manque de confiance en soi que l’on peut toutefois résorber. Yasmina Hardi, coach chez Ha.Y. Coaching Carrière à Lyon, recommande ainsi d’identifier des situations positives et de les exploiter. « Vous devez visualiser une prise de parole en public pendant laquelle vous vous êtes senti à l’aise et travailler dessus dans l’optique de créer un lien avec des situations futures », explique la coach. Si le principe a l’air simple, il nécessite néanmoins de suivre un coaching de plusieurs séances pour identifier et capitaliser ces éléments positifs, afin de les utiliser par la suite.
Se préparer pour plus de sérénité
– Si vous n’avez ni le temps, ni les ressources pour suivre un coaching de ce type, sachez qu’il existe quelques astuces pour vous permettre de gommer un peu votre trac. Ainsi, rien de mieux que de préparer le contenu de son intervention pour se rassurer avant une prise de parole. « Une personne qui n’est pas prête sera beaucoup plus stressée. Si elle a préparé le message qu’elle veut communiquer, elle sera plus sereine », constate la coach. Certains s’aident en listant les éléments sur lesquelles ils souhaitent intervenir, d’autres collent des post-its contenant des mots-clés sur leur table.
– L’environnement peut être un facteur aggravant le stress. Pour le faire tomber, il suffit d’arriver plus tôt sur les lieux. Cela vous permettra de vous familiariser avec la salle et d’avoir le temps de rencontrer l’auditoire. « Il faut apprivoiser les éléments qui relèvent de l’inconnu », note Yasmina Hardi. En outre, sur des prises de parole régulières telles que des réunions internes, vous pouvez diminuer votre anxiété en sympathisant avec vos collègues. Certes, les résultats seront plus longs à venir, mais vous n’aurez plus peur de prendre la parole devant ce public que vous avez appris à connaître. « En nouant des relations différentes avec eux, vous serez beaucoup plus en confiance ».
Faire face au stress grâce au théâtre ou au yoga
– Enfin vous pouvez allier l’utile à l’agréable en gérant votre stress par le biais d’activités extra-professionnelles. Le théâtre est un antidote à la timidité et le yoga, au stress. Dans tous les cas, « c’est un travail de longue haleine, prévient Yasmina Hardi, pour lequel il faut faire preuve de patience car les résultats ne viendront pas de but en blanc. »