Une arnaque incroyable ; une femme de 41 ans vient d’être arrêtée après avoir soutiré plus de 831 millions à 97 Africains.
Concrètement, la femme résidente du Val-d’Oise a soutiré par son arnaque 1.268.000 euros (soit l’équivalent de 831 millions de francs CFA) à près d’une centaine d’Africains de la diaspora.
Elle exploitait depuis 2018 la confiance de la diaspora africaine en promettant des investissements immobiliers fantômes en Afrique de l’Ouest.
L’arrestation a eu lieu le mardi 24 juin 2025 après plusieurs années d’enquête. La suspecte sera jugée le 26 novembre 2027 par le tribunal correctionnel de Pontoise.
Elle risque jusqu’à 7 ans de prison et 750 000 euros d’amende pour abus de confiance. Les autorités ont regroupé trente procédures lancées à travers toute la France.
Cette femme ciblait spécifiquement la diaspora africaine vivant en France. Elle utilisait les réseaux sociaux pour diffuser ses fausses opportunités d’investissement.
Ses projets se concentraient principalement au Sénégal, selon les informations policières. Cette stratégie exploitait le désir légitime des migrants de contribuer au développement de leur pays d’origine.
Le système reposait sur des tontines, une pratique d’épargne collective traditionnelle en Afrique.
Les tontines permettent normalement à un groupe de personnes de cotiser régulièrement pour financer des projets communs. L’arnaqueuse détournait ce mécanisme de solidarité pour enrichir personnellement sans jamais réaliser les projets promis.
Son site internet présentait sa société comme « l’intermédiaire de confiance pour accompagner en sécurité la diaspora dans leurs projets immobiliers sur le continent africain ».
Cette communication soignée inspirait confiance aux victimes potentielles. Elle mettait en avant des valeurs fortes : entraide, transparence, confiance et sécurité. Ces mots résonnaient particulièrement chez les membres de la diaspora africaine.
Les projets immobiliers communautaires constituent un rêve partagé par de nombreux Africains de l’étranger. Beaucoup souhaitent construire des logements, des écoles ou des centres de santé dans leurs villages d’origine. Cette aspiration légitime rendait les victimes particulièrement vulnérables aux promesses de l’arnaqueuse.
L’enquête révèle l’ampleur considérable de cette escroquerie. Les 97 victimes identifiées ont perdu en moyenne plus de 13 000 euros chacune. Cette somme représente souvent des années d’économies pour des familles modestes. Le préjudice dépasse largement l’aspect financier en brisant la confiance des victimes dans les projets de développement.
Les enquêteurs ont découvert que la suspecte opérait depuis plusieurs années sans éveiller immédiatement les soupçons. Elle entretenait probablement ses victimes avec de fausses informations sur l’avancement des projets. Cette méthode permettait de maintenir l’illusion et de continuer à collecter de l’argent.
Le procureur Guirec Le Bras souligne la gravité des faits reprochés. L’accusation d’abus de confiance par personne faisant appel au public aggrave considérablement les charges. Cette qualification reconnaît que l’arnaqueuse a exploité la confiance d’un large public pour son enrichissement personnel.
L’affaire sera jugée dans plus de deux ans, délai habituel compte tenu de l’engorgement des tribunaux. Cette attente prolonge l’incertitude pour les victimes qui espèrent récupérer une partie de leurs économies perdues. La femme reste sous contrôle judiciaire en attendant son procès.