L’Iran possède un arsenal de missiles impressionnant par sa diversité et son étendue. Selon les estimations de l’US Air Force, le pays disposerait de plus de 3000 missiles balistiques, auxquels s’ajoutent de nombreux missiles de croisière.
Cette variété permet à Téhéran de disposer d’options stratégiques multiples, allant de frappes à courte portée jusqu’à des capacités de projection à longue distance.
Le Shahab-3 peut transporter une charge utile allant de 760 à 1200 kilogrammes et être lancé depuis des plateformes mobiles ou des silos fixes.
Les versions les plus récentes, comme le Ghadr et l’Emad, ont considérablement amélioré leur précision, pouvant atteindre leur cible avec une marge d’erreur d’environ 300 mètres.
L’avènement des missiles hypersoniques
La récente utilisation présumée du missile Fattah-1 lors des frappes contre Israël marque une nouvelle étape dans les capacités balistiques iraniennes.
Décrit comme « hypersonique » par les médias iraniens, ce missile serait capable de se déplacer à une vitesse cinq fois supérieure à celle du son, soit environ 6100 kilomètres par heure. Cette technologie, si elle est avérée, pourrait rendre les systèmes de défense antimissile actuels largement obsolètes.
Le Fattah-1 serait doté d’un véhicule de rentrée manœuvrable, lui permettant d’effectuer des ajustements en phase terminale pour éviter les défenses adverses.
Bien que ces affirmations soient accueillies avec scepticisme par certains experts, elles témoignent néanmoins des ambitions iraniennes en matière de développement militaire.
Trevor Ball, ancien technicien en explosifs pour l’armée américaine, souligne cependant le risque pris par l’Iran en utilisant potentiellement une arme aussi nouvelle et peu testée dans un contexte de conflit réel.
Face à cette menace croissante, Israël et ses alliés dans la région ont dû adapter leurs systèmes de défense.
Le déploiement de batteries antimissiles comme le Iron Dome, le Arrow et le Patriot témoigne de l’importance accordée à la protection contre les frappes balistiques.
Toutefois, l’introduction de missiles hypersoniques ou à trajectoire modifiable en phase terminale pose de nouveaux défis technologiques.
La course aux armements qui se joue actuellement au Moyen-Orient risque d’avoir des répercussions bien au-delà de la région.