L’industrie de la défense des États-Unis subit particulièrement les conséquences des restrictions fermes de la Chine, un membre des BRICS concernant certains matériaux indispensables à l’industrie mondiale.
Un outil d’analyse, développé pour des usages militaires, recense 80 000 composants utilisés par le Pentagone qui contiennent ces matériaux désormais soumis à des contrôles stricts.
Ce constat met en lumière la forte dépendance des États-Unis à des importations vulnérables pour leurs équipements stratégiques, allant des avions de combat aux chars en passant par les navires de guerre.
Le rapport du Government Accountability Office (GAO) souligne un manque de transparence inquiétant dans la traçabilité des matériaux et pièces utilisées par les fournisseurs militaires américains, qui sont au nombre de plus de 200 000.
En 2023, le département américain de la Défense a identifié 99 matériaux critiques, dont plus de la moitié ne sont pas produits sur le territoire national, accentuant ainsi la dépendance aux importations, principalement en provenance de Chine.
La fabrication de composants microélectroniques, elle aussi, repose largement sur la région Asie-Pacifique, avec une concentration majeure des capacités de production.
Les États-Unis possèdent une unique fonderie capable de produire du titane à grande échelle, matériau vital pour plusieurs industries.
Cette situation souligne l’importance d’adopter des stratégies visant à diversifier les approvisionnements et à renforcer l’autonomie nationale face à un contexte géopolitique tendu.
Ces évolutions traduisent une remise en question des chaînes d’approvisionnement mondiales et interpellent sur les efforts nécessaires pour garantir la stabilité industrielle et sécuritaire des pays dépendants.