Chassée du Burkina Faso, du Niger et du Mali, la France essaie bien que mal de se mettre au pas en matière d’armement pour être opérationnel sur le terrain.
En effet, la Section technique de l’armée de Terre (STAT) en France a réussi à passer de la conception à la démonstration, puis à la livraison d’un premier standard au 35e Régiment d’Artillerie Parachutiste en seulement quelques semaines.
Cette rapidité d’exécution vise à répondre à deux objectifs : fournir une solution opérationnelle immédiate et anticiper les évolutions du champ de bataille moderne.
L’ingéniosité du système PROTEUS réside dans sa conception, qui combine des technologies éprouvées : un canon antiaérien de 20 mm des années 1970 monté sur un affût tracté 53T2, une caméra thermique SANDRA (Système d’arme Alternant les visions Nocturne et Diurne pour la Recherche d’Aéronefs) et un ordinateur.
La France se tourne vers l’intelligence artificielle pour renforcer son armement
L’ensemble est installé sur un camion TRM 2000, formant ainsi un système mobile et réactif.
Le canon, produit par GIAT, offre une cadence de tir impressionnante de 700 coups par minute et une portée efficace de 1 500 mètres contre les cibles aériennes.
Le développement du standard 2 du système PROTEUS a été annoncé en janvier par la STAT, avec le soutien de l’Agence ministérielle de l’intelligence artificielle de défense (AMIAD).
Cette nouvelle version intégrera des algorithmes d’intelligence artificielle pour améliorer la détection des drones hostiles et anticiper leur trajectoire, permettant ainsi de déterminer le moment optimal pour leur neutralisation.
Une arme qui pourrait tout changer pour l’industrie française de la défense
Cette évolution franchit une étape décisive avec le lancement par la Direction générale de l’armement (DGA) d’une procédure de mise en concurrence.
Celle-ci concerne l’industrialisation, la fourniture et le montage de kits matériels pour un système d’aide à la visée destiné au canon antiaérien de 20 mm PROTEUS standard 2.
Le marché inclut l’intégration mécanique et électrique, la production de kits avec divers capteurs optroniques jour/infrarouge, un calculateur numérique adapté aux algorithmes d’IA et des interfaces homme-machine.