Malgré les restrictions qui planent sur elle, certains partenaires historiques maintiennent leurs relations commerciales avec la Russie dans le domaine militaire, notamment au sein des BRICS, l’alliance des économies émergentes regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
L’Inde vient de concrétiser un accord de 248 millions de dollars avec l’agence russe Rosoboronexport pour acquérir des moteurs plus performants destinés à ses chars T-72.
Cette transaction inclut un transfert technologique permettant à AVANI de fabriquer ultérieurement ces composants sur le territoire indien, renforçant ainsi l’autonomie nationale dans le secteur défensif.
La puissance des blindés passera de 750 à 1000 chevaux, améliorant considérablement leurs capacités tactiques sur le terrain.
Ce partenariat s’inscrit dans la continuité d’une coopération militaire établie depuis l’époque soviétique, qui avait déjà permis à l’Inde de produire localement plusieurs milliers de chars.
Toutefois, les faiblesses révélées par les T-72 lors des conflits récents poussent l’armée indienne à envisager leur remplacement progressif par une nouvelle génération de blindés d’ici 2030, tout en explorant des possibilités de revente des modèles modernisés vers différentes régions du monde.
Perspectives d’évolution des liens militaires entre les BRICS
L’axe militaro-industriel entre les nations des BRICS semble se renforcer face aux pressions occidentales
Au-delà de ce contrat indo-russe, on observe une intensification des échanges technologiques entre ces pays émergents qui sont prêts désormais à dominer le monde.
La Chine et la Russie multiplient leurs exercices militaires conjoints, tandis que le Brésil et l’Afrique du Sud explorent de nouvelles collaborations dans les domaines aéronautique et naval.
Cette dynamique pourrait aboutir à la création d’un écosystème défensif parallèle, réduisant la dépendance aux fournisseurs occidentaux et favorisant l’émergence d’une industrie militaire multipolaire.
La résilience de ces partenariats, malgré les retards de livraison et les défis logistiques rencontrés par l’industrie russe, témoigne d’une volonté politique forte de maintenir des liens stratégiques au-delà des considérations purement commerciales.