La Russie de Vladimir Poutine déploie une stratégie d’intimidation nucléaire, multipliant les manœuvres spatiales controversées et les démonstrations de force.
Les services de renseignement occidentaux observent avec attention ces développements militaires russes qui bouleversent les équilibres stratégiques établis.
Les activités spatiales russes soulèvent des interrogations majeures au sein du Pentagone. Le satellite Cosmos-2553, placé sur une orbite haute à 400 kilomètres d’altitude, cristallise les inquiétudes.
Selon les révélations du New York Times, cet engin spatial transporterait une ogive factice, laissant planer le doute sur le développement d’une arme nucléaire antisatellite.
Le mutisme de Moscou face à ces allégations renforce les suspicions des experts américains. Cette situation prend une dimension diplomatique particulière après le refus catégorique de la Russie de soutenir la résolution onusienne d’avril 2024, visant à réaffirmer l’interdiction des armes de destruction massive en orbite.
Une stratégie d’intimidation multiforme de Poutine
La Russie déploie sa puissance militaire sur plusieurs fronts. Le bombardement récent de Dnipro avec un missile balistique à capacité nucléaire, équipé de têtes inertes, illustre cette politique d’intimidation.
Dans l’espace, les manœuvres suspectes se multiplient. Fin 2022, le déplacement inexpliqué d’un satellite inactif vers le Cosmos-2562 a renforcé les craintes d’un test d’arme antisatellites.
Ces actions s’ajoutent à la destruction délibérée d’un satellite russe en 2021 par un missile terrestre, une opération qui avait mis en danger la Station Spatiale Internationale.
La densité actuelle des satellites en orbite rend l’utilisation d’armes nucléaires spatiales particulièrement problématique pour l’ensemble des acteurs, y compris pour la Russie elle-même.