Dans la course à l’armement, récemment, l’attaque massive de drones iraniens contre Israël a démontré le potentiel destructeur de ces engins lorsqu’ils sont déployés en grand nombre.
Face à cette menace croissante, les États-Unis accélèrent le développement de contre-mesures innovantes pour protéger leurs troupes et leurs alliés.
Dans cette course à l’armement d’un nouveau genre, l’armée américaine mise sur un projet ambitieux : le programme Next-Generation C-UAS Missile (NGCM).
L’objectif est de créer un petit missile intercepteur capable d’abattre efficacement les drones ennemis. Après une sélection rigoureuse, deux entreprises restent en lice pour développer cette arme révolutionnaire : le géant Raytheon et la jeune pousse BlueHalo.
Cette dernière, basée en Alabama, a récemment franchi des étapes cruciales dans la conception de son missile baptisé Freedom Eagle (FE-1).
Le FE-1 se distingue par sa grande manœuvrabilité et son coût réduit, deux atouts majeurs pour faire face à la prolifération des drones sur les théâtres d’opérations.
Capable de neutraliser une large gamme de menaces aériennes à courte portée, il promet d’augmenter considérablement la létalité et la portée des défenses anti-drones existantes.
Les tests menés jusqu’à présent, notamment le tir réussi de son moteur-fusée à double poussée, laissent présager un déploiement rapide sur le terrain.
Armement plus fourni aux Etats-Unis
Le FE-1 n’est qu’un élément d’une stratégie plus large visant à contrer la menace des drones. L’armée américaine a adopté une approche en quatre temps : détecter, identifier, décider et neutraliser.
Le nouveau missile s’inscrit dans cette dernière phase, offrant une option kinétique là où d’autres méthodes comme le brouillage radio ou les armes à énergie dirigée montrent leurs limites.
BlueHalo, forte de son expertise dans les systèmes spatiaux et terrestres, ne se contente pas de développer le FE-1. L’entreprise propose également le système laser LOCUST, déjà déployé opérationnellement pour traquer et engager divers types de cibles.
Cette approche multi-couches de la défense anti-drones illustre la complexité du défi posé par ces nouvelles armes volantes.