Chassée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, l’armée française prépare son nouvel ordre de bataille

Chassée du Burkina Faso, du Mali et du Niger, l’armée française prépare son nouvel ordre de bataille

Credit Photo : DR

Chassé du Burkina Faso, du Mali, et du Niger, l’armée française s’interrogeait depuis longtemps déjà sur le décalage entre la menace, leurs besoins et les moyens qui leur étaient accordés.

Les écarts ne cessaient de croître malgré un réarmement engagé dès 2015, mais insuffisant face à l’accélération du désordre mondial.

La convergence brutale d’une rhétorique russe agressive et d’un désengagement américain possible a placé chacun devant ses responsabilités.

Une nouvelle augmentation du budget de la Défense est désormais sur la table.

En coulisses, le chiffre de 9,5 milliards d’euros de plus dès cette année est évoqué. Le budget initial, en augmentation de 3,3 milliards par rapport à l’année dernière, prévoit 50,5 milliards d’euros pour la défense.

La loi de programmation militaire 2024-2030 ambitionne de porter l’effort à 67 milliards dans cinq ans. Dans une interview au Point, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, propose d’aller plus loin.

En 2025, la France dépensera 51 milliards d’euros pour ses armées (hors 9 milliards d’euros pour les pensions). Ce sera 67 milliards d’€ en 2030, selon la loi de programmation militaire (LPM).

Mais, face à la situation internationale, Emmanuel Macron voudrait aller plus loin, pour que la France consacre entre 3 % et 3,5 % de son PIB à la défense un point de PIB équivaut à environ 30 milliards d’euros.

L’armée française au Sahel : un corpus doctrinal à l’épreuve

En dépit de certains succès, ces conceptions se sont souvent avérées mal adaptées au milieu humain, social et politique des pays du Sahel.

L’engagement de la France au Sahel est le plus souvent analysé à travers un prisme opérationnel qui se concentre sur les interventions ou les capacités militaires mobilisées à partir du déploiement de ses forces spéciales au début des années 2010 jusqu’au retrait définitif des derniers soldats français du Niger en décembre 2023.

Les interventions menées sont plus rarement examinées à l’aune des soubassements doctrinaux auxquels se sont référées les forces françaises déployées pour les conduire.

Il apparaît pourtant essentiel de connaître et d’évaluer la pertinence du cadre doctrinal dans lequel s’est inscrite la présence militaire dans l’espace sahélien durant plus d’une décennie.

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