Arme nucléaire : Voici les 3 principaux points de tension dans le monde

Très mauvaise nouvelle pour la France, les États-Unis, l'Allemagne et... : la Russie fait une annonce qui fait froid dans le dos

Crédit Photo : La Libre.be

Après l’attribution du prix Nobel de la Paix à l’organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo, rappel des principaux points de tension dans le monde concernant le nucléaire :

 Guerre en Ukraine 

Depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie a agité à plusieurs reprises la menace nucléaire face aux Occidentaux.

Le 25 septembre, le président Vladimir Poutine a prévenu que son pays pourrait utiliser l’arme nucléaire en cas de « lancement massif » d’attaques aériennes et que tout assaut soutenu par une puissance nucléaire pourrait être considéré comme une agression « conjointe« .

La référence au conflit en Ukraine était claire, cette déclaration intervenant au moment où Kiev tente de convaincre ses alliés de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe.

La Russie avait par ailleurs annoncé, durant l’été 2023, le déploiement d’armes nucléaires tactiques au Bélarus qui a également une frontière avec l’Ukraine.

Son armée a en outre mené en mai dernier près de l’Ukraine des exercices militaires sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques, en réponse aux « menaces de certains responsables occidentaux« .

La crainte d’un accident nucléaire est également dans tous les esprits alors que la centrale de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis mars 2022 dans le sud de l’Ukraine, a été la cible de nombreux bombardements dont s’accusent les deux camps.

Péninsule coréenne

Les relations entre les deux Corées traversent l’une des périodes les plus tendues depuis 1953. Ce regain de tensions, accompagné d’un renforcement des liens militaires de Pyongyang avec Moscou, s’est illustré cette année par le tir de dizaines de missiles balistiques et l’envoi de milliers de ballons emplis de déchets vers le Sud.

Début octobre, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a menacé d’utiliser « sans hésiter » l’arme nucléaire en cas d’attaque de son voisin ou de son allié américain.

Séoul, qui ne possède pas l’arme atomique mais qui bénéficie de la protection nucléaire de Washington, a prédit une « réponse résolue et écrasante« .

Faisant fi des sanctions de l’ONU depuis le premier essai nucléaire nord-coréen en 2006, Kim Jong Un avait appelé en septembre à renforcer les capacités nucléaires du pays qui a publié ses premières photos d’installations d’enrichissement d’uranium.

En avril, il avait supervisé, selon l’agence d’Etat nord-coréenne, un premier exercice militaire de simulation de « déclenchement nucléaire« , en riposte à des exercices aériens américano-sud-coréens. En janvier, Pyongyang avait annoncé avoir testé un « système d’armement nucléaire sous-marin« .

Kim Jong Un a déclaré « irréversible » le statut de puissance nucléaire de la Corée du Nord en 2022, un statut inscrit dans sa Constitution en septembre 2023.

Iran 

Le programme nucléaire de l’Iran n’a eu de cesse de se développer depuis que l’accord censé l’encadrer en échange d’une levée des sanctions internationales a volé en éclats en 2018 avec le retrait américain.

L’Iran dément toute visée militaire de son programme nucléaire. Mais Téhéran a prévenu Israël qu’attaquer ses infrastructures nucléaires provoquerait une « réponse encore plus forte« .

Israël a promis, sans détail, une attaque « mortelle, précise et surprenante » contre l’Iran en riposte aux tirs de missiles iraniens début octobre sur son sol dans le contexte de la guerre à Gaza.

Le président américain Joe Biden a mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes, alors que le candidat républicain Donald Trump à sa succession a encouragé le contraire.

Face aux menaces de représailles israéliennes, des députés ont appelé le 10 octobre 2024 le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, à réviser la doctrine nucléaire iranienne, officiellement pacifique.

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran a de quoi produire plus de trois bombes.

Avec AFP