Pour commémorer et promouvoir la journée internationale pour l’élimination totale de l’arme nucléaire, Ibrahim Traoré a fait une importante demande à la Russie, aux États-Unis, à la France et aux autres puissances militaires.
A l’occasion de la 79e Assemblée générale qui s’est tenue le jeudi 26 septembre 2024 à New-York, le Burkina Faso, à travers une déclaration lue par Karamoko Jean Marie TRAORE chef de délégation, a réitéré son engagement en faveur du Traité de Non-Prolifération (TNP) nucléaire et du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).
Le Burkina Faso reconnaît que la problématique de la prolifération nucléaire, continue malheureusement d’être un sujet d’actualité, et constate avec regret un manque de consensus sur cette préoccupation assez cruciale.
L’illustration parfaite des divergences profondes entre les Etats a été traduite récemment encore par le manque de consensus lors des premières et deuxièmes sessions du Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) tenues en 2023 et 2024.
Partant de ce constat, le Burkina Faso souligne l’importance d’agir maintenant, car les conséquences humanitaires catastrophiques ainsi que les dommages environnementaux de l’utilisation des armes nucléaires et leurs essais sont évidents.
Membre du Conseil des gouverneurs de l’Agence Internationale de l’Energie atomique (AIEA) et, assumant la Vice-Présidence de la 68è session ordinaire de la Conférence Générale, le Burkina Faso ne ménagera aucun effort pour contribuer à tous les efforts qui permettraient de rapprocher les vues.
Selon le ministre des Affaires étrangères, le Burkina Faso se réjouit de la convocation de cette réunion consacrée à l’élimination totale des armes nucléaires, car dit-il, « la sécurité et la paix que nous appelons de tous nos vœux ne peuvent être réalisées avec les velléités de course aux armes nucléaires qui, à l’évidence, constituent un frein à l’édification d’un monde pacifique et sécurisé ».
Pour cette raison, le Burkina Faso appelle toutes les parties prenantes à œuvrer pour un monde exempt d’armes nucléaires, en tenant compte de la responsabilité particulière des États qui s’en sont déjà dotés
A la tribune de cette réunion, la délégation burkinabè a également appelé à la promotion de l’utilisation pacifique de l’atome en réponse aux crises énergétiques, tout en expliquant l’engagement du pays des Hommes intègre pour le nucléaire civil.
« Le Burkina Faso est favorable à la coopération internationale qui promeut l’énergie nucléaire au profit du développement socio-économique de nos Etats. C’est à ce titre que mon pays s’est engagé dans le processus de développement de centrales nucléaires avec l’aide de partenaires sincères.
C’est aussi pour résoudre les innombrables défis énergétiques auxquels le Burkina Faso est confronté de manière permanente que, notre Gouvernement a décidé d’installer une centrale nucléaire civile au Burkina Faso avec l’aide de partenaires sincères », a précisé le ministre TRAORE.
Il a terminé sa déclaration, en formulant le vœu de voir la communauté internationale parvenir à un monde débarrassé des armes nucléaires, pour préserver l’humanité.
Il ne reste plus qu’à souhaiter que cette demande d’Ibrahim Traoré sur l’arme nucléaire ne soit pas tombée dans les oreilles de sourd des dirigeants de la France, des États-Unis, de la Russie et des autres puissances militaires.