Des ONG angolaises ont demandé à l’octuple Ballon d’Or, Lionel Messi, de renoncer au match amical Argentine – Angola, prévu en novembre 2025, à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance du pays.
L’Angola attendait avec impatience la venue de l’Albiceleste sur ses terres pour cet événement, discuté lors de la visite du président de la Fédération angolaise de football (FAF) en Argentine.
« J’ai eu l’honneur de rencontrer le président de la Fédération argentine de football, Claudio Tapia. Ce fut une réunion cordiale et très productive, au cours de laquelle nous avons discuté en profondeur des possibilités de collaboration entre les équipes d’Argentine et d’Angola.
Nous pensons que le partage d’expériences et la mise en œuvre d’actions communes contribueront de façon significative au développement du football dans les deux pays.
Cette approche renforce notre engagement pour l’internationalisation de la FAF et la croissance du football angolais sous tous ses aspects », avait déclaré Fernando Alves Simons, président de la FAF, le 1er mai sur la page officielle de la fédération.
Pour organiser ce match, l’État angolais devrait débourser une somme considérable, estimée entre 6 et 7 milliards de dollars.
Une dépense vivement critiquée par quatre ONG locales, qui ont qualifié cette initiative « d’insulte à la dignité humaine » et exigé l’annulation de la rencontre.
Selon elles : « Investir des milliards de dollars dans un événement sportif alors que des milliers de personnes souffrent de la faim, que les hôpitaux s’effondrent et que la répression s’accroît n’est pas une priorité légitime. C’est une insulte à la dignité humaine ».
Ces propos ont été adressés directement à Lionel Messi, à la Fédération argentine de football ainsi qu’à la Messi Foundation.
Pour l’heure, ni Lionel Messi ni la FAF n’ont réagi à cette demande.
Il faut rappeler que l’Angola, pays d’Afrique australe, traverse une grave crise sociale, aggravée récemment par la grève des chauffeurs de taxi contre la hausse du prix du carburant.
Fin juillet, les manifestations contre cette mesure ont tourné au drame . Au moins 30 morts, plus de 270 blessés et près de 1 500 arrestations ont été enregistrés.