En Arabie Saoudite, une militante des droits des femmes s’est vue condamnée à onze (11) années de prison pour ses « choix vestimentaires ».
En effet, selon les informations rapportées par les médias internationaux, l’activiste saoudienne, Manahel al-Otaibi, âgée de 29 ans, a été condamnée à onze ans de prison pour « infractions terroristes » après plus de deux ans de détention, sans que lesdites « infractions » ne soient détaillées.
Selon le Parisien, « les charges retenues contre Manahel al-Otaibi concernaient ses choix vestimentaires et l’expression de ses opinions en ligne ».
Plusieurs ONGs sont montées au créneau ce mardi 30 avril pour dénoncer la condamnation de la jeune femme.
Pour la sœur de l’activiste condamnée qui a fui le pays, Manahel al-Otaibi « n’a rien fait qui mérite qu’elle soit emprisonnée pendant onze ans ».
Le jugement prononcé à l’encontre de la jeune femme a été rendu le 9 janvier, mais n’a été rendu public que « des semaines plus tard », dans une déclaration saoudienne adressée aux rapporteurs spéciaux des
Nations unies chargés de l’affaire, ont indiqué Amnesty International et ALQST pour les droits humains, une ONG saoudienne indépendante (al-Qist signifiant justice en arabe, NDLR), dans un communiqué commun.
À en croire les deux groupes de défense des droits de l’homme, le verdict a été rendu lors d’une « audience secrète ».
Les deux ONG affirment que les forces de l’ordre l’ont prise pour cible parce qu’elle contestait les lois saoudiennes sur la tutelle masculine.
De même, elle était également poursuivie « pour avoir publié des vidéos d’elle portant des vêtements indécents et s’être rendue dans des magasins sans l’abaya (long vêtement traditionnel qui couvre le corps) ».
Le Parisien rapporte que sa sœur aînée, suivie par 2,5 millions de personnes sur le réseau social Snapchat, « fait face à des accusations similaires, mais a fui l’Arabie Saoudite de peur d’être arrêtée après avoir été convoquée pour un interrogatoire en 2022 ».
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