La consommation de poissons ayant explosé en Afrique de l’Ouest, la région mise sur le développement de l’aquaculture pour réduire sa dépendance aux importations. Mais le secteur naissant doit encore relever des défis, d’après une analyse d’Ecofin Pro.
La demande de produits de la mer ne cesse d’augmenter dans des pays comme le Sénégal ou le Ghana, où elle atteint respectivement 29 et 25 kg par habitant et par an. Soit nettement plus que la moyenne africaine de 10 kg.
Cet appétit croissant, lié à l’urbanisation et à l’amélioration du niveau de vie, devrait se poursuivre et accentuer la pression sur les ressources halieutiques locales. D’où l’explosion des importations de poissons congelés.
Pour réduire cette dépendance tout en préservant les écosystèmes marins, l’Afrique de l’Ouest mise de plus en plus sur l’aquaculture. En 20 ans, la production issue des fermes aquacoles a été multipliée par 10 dans la région.
De nombreux pays ont investi dans des exploitations de petite et moyenne taille, profitant de la densité du réseau hydrographique et de la proximité du grand marché nigérian. Le Ghana et le Nigeria sont les leaders en la matière.
Mais le secteur doit encore surmonter des obstacles comme la difficulté d’approvisionnement en intrants pour les exploitations, le manque de formation des aquaculteurs ou l’accès limité aux technologies.
Des efforts sont nécessaires pour attirer les investisseurs privés grâce à des incitations fiscales. Et limiter les importations de poissons pour protéger la production locale.
Malgré ces défis, l’aquaculture représente un important potentiel pour sécuriser l’approvisionnement en poisson de l’Afrique de l’Ouest. À condition de renforcer les capacités techniques et entrepreneuriales dans ce secteur prometteur.
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