Le Niger a exprimé sa profonde indignation face à la CEDEAO et au Nigéria, suite aux sanctions et à l’ingérence dans ses affaires intérieures.
Le gouvernement nigérien accuse l’organisation sous-régionale de manquer de compassion envers les peuples du Sahel en proie au terrorisme, et de ne pas apporter de soutien significatif dans la lutte contre ce fléau.
Sanctions illégales et intervention militaire : une menace pour le Sahel
Le Niger fustige l’inaction de la CEDEAO dans la crise sécuritaire qui frappe le Sahel depuis plus d’une décennie.
Dans un communiqué publié ce jeudi 1er février, elle l’accuse de ne jamais avoir manifesté la moindre compassion envers les populations meurtries du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Elle l’accuse également de n’avoir apporté aucun soutien militaire, matériel ou financier conséquent à ces pays.
Le Niger dénonce en outre les sanctions économiques et l’ingérence de la CEDEAO dans ses affaires intérieures, qualifiées d’illégales, d’injustes et de néfastes pour la stabilité du Sahel.
Il l’accuse d’être sous l’influence de puissances étrangères et de ne pas proposer de solutions concrètes pour sortir de la crise.
Le Niger invite le Nigeria à se » ressaisir »
Le Niger s’en prend particulièrement au Nigeria, leader de la CEDEAO, pour son rôle dans les sanctions et l’ingérence dans ses affaires intérieures.
Dans son communiqué, le gouvernement nigérien rappelle le soutien indéfectible du Niger envers le Nigeria lors de la guerre du Biafra. Il souligne l’ingratitude et l’irresponsabilité des autorités nigérianes actuelles.
Le Niger exhorte le Nigeria à « la retenue et à se ressaisir pour ne pas compromettre les liens séculaires de fraternité entre les deux peuples ».
Le gouvernement nigérien affirme n’avoir aucune leçon de morale, de démocratie, de gouvernance ou de patriotisme à recevoir des autorités nigérianes.
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