Après son départ de la CEDEAO, le Mali reçoit 74 milliards

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Crédits photo : Collage L-Frii Media (Pexels)

En dépit de sa rupture institutionnelle avec la CEDEAO effective depuis janvier 2025, le Mali vient de recevoir 74 milliards en provenance des institutions financières internationales.

Le Fonds Monétaire International (FMI) vient effectivement d’accorder au pays un soutien financier conséquent destiné à faire face aux conséquences des récentes catastrophes naturelles.

Concrètement, l’institution de Bretton Woods a officialisé le 16 avril 2025 l’approbation d’un décaissement immédiat de 129 millions de dollars, équivalant à 74,5 milliards de francs CFA, au titre de la Facilité de crédit rapide (FCR).

Cette enveloppe est spécifiquement destinée à répondre aux « besoins urgents résultant des inondations », précise le communiqué publié par le FMI.

Des milliards du FMI pour une situation difficile au Mali, parti de la CEDEAO

Il n’est plus à rappeler que le Mali fait face à une situation particulièrement difficile suite aux graves inondations survenues en 2024.

En effet, ces dernières ont provoqué d’importants dégâts sur les infrastructures, l’agriculture et les moyens de subsistance des populations.

Ces difficultés s’ajoutent aux pressions générées par l’insécurité persistante et une crise alimentaire généralisée, pesant davantage sur une économie déjà fragilisée.

Cet apport financier du FMI vise donc à « aider les autorités à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements résultant des inondations », notamment pour financer les importations de produits essentiels et la reconstruction des infrastructures détruites.

« Le Mali a subi plusieurs chocs sur le plan économique en 2024. Après une vague de chaleur sans précédent en avril, il a subi des inondations extrêmes d’une ampleur jamais égalée sur les cinquante dernières années au cours du second semestre.

L’aggravation des risques sécuritaires, la baisse de la production d’or, les coupures d’électricité fréquentes et un rééquilibrage budgétaire plus prononcé que prévu ont tous pesé sur la croissance », a expliqué Kenji Okamura, directeur général adjoint au FMI, soulignant que « ce financement d’urgence aidera à répondre aux besoins urgents ».

En complément de ce décaissement d’urgence, un programme de référence d’une durée de 11 mois a été récemment validé par la direction générale du Fonds, à la demande des autorités maliennes.

Ce programme « vise à renforcer la stabilité macroéconomique, à renforcer la résilience, à protéger les personnes vulnérables et à améliorer la gouvernance, en servant de point d’ancrage pour les priorités macroéconomiques du gouvernement », précise le communiqué du FMI.

Cette décision intervient dans un contexte géopolitique particulier, le Mali ayant officiellement quitté la CEDEAO fin janvier 2025, aux côtés du Niger et du Burkina Faso.

Les trois pays sahéliens ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), nouvelle entité régionale cherchant à redéfinir les paradigmes de coopération dans la région.

Ce soutien du FMI démontre que malgré cette reconfiguration régionale, le Mali maintient ses canaux de coopération avec les institutions financières internationales, essentiels pour son développement économique et sa stabilité financière.

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