Condamné jeudi 25 septembre 2025 par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, avec mandat de dépôt à effet différé, Nicolas Sarkozy se prépare à faire appel.
En effet, comme cette peine est assortie de l’exécution provisoire, son appel ne suspend pas l’exécution du jugement et l’ancien président pourrait être incarcéré prochainement. Il avait été relaxé des faits de corruption, recel et financement illégal dans «l’affaire libyenne».
Pour la première fois depuis ce «jugement historique», Nicolas Sarkozy s’est confié samedi 27 septembre 2025 au Journal du Dimanche. Qualifié de «serein», il a expliqué que «ce délibéré, derrière une condamnation aussi injuste qu’infamante, prouve surtout que toute l’accusation s’est effondrée».
«Il confirme, comme je le dis depuis 12 ans, qu’il n’y a jamais eu un centime d’argent libyen dans ma campagne», a t-il ajouté.
«C’est incohérent et contraire au simple bon sens»
À propos du document Mediapart qui a déclenché l’affaire, l’ex-président a rappelé que le tribunal correctionnel de Paris a estimé que «le plus probable est que ce document Mediapart soit un faux». «Or s’il y a un faux, c’est qu’il y a eu des faussaires, des manipulateurs et donc un complot», a-t-il souligné.
Quant à l’accusation d’«association de malfaiteurs», Nicolas Sarkozy a déclaré : «Je suis condamné parce que le tribunal estime possible, sans pouvoir à aucun moment le prouver, que j’aurais pu laisser deux de mes collaborateurs envisager d’obtenir un financement illégal, c’est-à-dire commettre deux délits pour lesquels, par ailleurs, je suis relaxé ! C’est incohérent et contraire au simple bon sens».