Après le départ du Niger, du Burkina Faso et du Mali, la CEDEAO surprend en livrant la formule pour un règlement des conflits en Afrique.
Dans le cadre de la 38ᵉ Assemblée des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, le Président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Dr Omar Alieu Touray, ainsi que le Commissaire Abdel Fatau Musah, en charge des Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO se sont prononcés sur la gestion des conflits.
Placée sous le thème « Processus de paix en Afrique : perspectives d’accords durables pour mettre fin aux conflits », cette rencontre a été l’occasion pour le Dr Omar Alieu Touray de mettre en avant l’expérience accumulée par la CEDEAO dans la gestion des conflits en Afrique de l’Ouest.
Lors de son intervention, il a rappelé les nombreux accords de paix facilités par l’organisation, notamment au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée-Bissau et en Gambie.
Il a souligné quatre leçons essentielles tirées des processus de paix dans la région.
Primo, il a évoqué la résistance de certains acteurs politiques qui perçoivent la paix comme une menace pour leur pouvoir.
Secondo, le Dr Omar Alieu Touray a mis l’accent sur le manque d’engagement des parties prenantes, souvent hésitantes à s’impliquer pleinement dans le processus de résolution du conflit.
Tertio, il a insisté sur l’importance d’offrir des garanties aux belligérants, tout en veillant à l’application stricte des sanctions en cas de non-respect des accords.
Pour finir, il revient sur la nécessité d’un garant solide, qu’il s’agisse d’une institution ou d’un pays, chargé d’assurer l’application et la pérennité de l’accord de paix.
De nombreux internautes ironisent sur le fait que toutes ces expériences ne devraient-elles pas permettre de régler les divergences entre la CEDEAO et le Mali, le Niger ainsi que le Burkina Faso.