Après le coup dur infligé par l’UE à l’Ukraine, la France enfonce le clou

Ukraine UE

Crédits photo : mairie-albi

Ce 20 mars 2024, l’Union européenne (UE) a porté un coup dur à l’Ukraine en plafonnant certaines importations. Toutefois, les mésaventures ne semblent pas s’arrêter là pour Kiev puisque la France s’est invitée dans la danse. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle frappe fort.

En effet, le ministre français de l’Agriculture Marc Fesneau a jugé, ce même mercredi, « pas suffisantes » les mesures prévues par l’accord européen sur le plafonnement des importations agricoles ukrainiennes.

Il souhaite notamment élargir le champ d’application de ces mesures. Concrètement, il demande au micro de Franceinfo « d’inclure plus de céréales ».

Le plafonnement de l’UE envers l’Ukraine jugé insuffisant par la France

Pour rappel, dans la nuit de mardi à mercredi, les États de l’Union européenne (UE) et le Parlement européen se sont entendus pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane.

Il s’agit essentiellement des œufs, de la volaille, du sucre, du maïs, de l’avoine et du miel. La raison derrière cette action se trouve dans la colère exprimée par les acteurs du secteur.

Ils n’ont toutefois pas inclus le blé et l’orge dans ce mécanisme comme le réclamaient les eurodéputés.

Cet accord reconduit pour une année supplémentaire, à partir de juin, l’exemption générale de droits de douane accordée depuis 2022 à l’Ukraine pour soutenir Kiev après l’invasion russe, mais l’UE l’a assorti de « mécanismes de sauvegarde » ciblant des produits « particulièrement sensibles », dont certaines céréales.

Le texte prévoit ainsi « un frein d’urgence pour la volaille, les œufs et le sucre », ainsi que « l’avoine, le maïs, les gruaux (préparation de grains dégermés, NDLR) et le miel ».

« Pour nous, l’accord n’est pas encore comme celui que nous souhaitions. […] Il y a un certain nombre d’avancées, mais elles ne sont pas suffisantes », a résumé M. Fesneau.

La France souhaite notamment « inclure plus de céréales », « il y a un sujet sur le blé en particulier ».

« L’agression russe a désorganisé les marchés, tout cela pèse sur les cours », a estimé le ministre.

« On a besoin de solidarité, mais pas au prix d’une déstabilisation parce que ça se retournerait contre les Ukrainiens. Il faut trouver ce point d’équilibre, nécessaire, et en même temps la nécessité que les marchés soient stabilisés au niveau européen », a ajouté M. Fesneau.

« Le travail va se poursuivre, puisqu’il y a encore des votes dans les commissions, on n’est pas du tout au final », a-t-il encore déclaré.

© avec l’AFP

Retrouvez l’essentiel de l’actualité sur notre compte Tiktok.