Après l’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de cette puissante organisation internationale, le Bénin a tenu à faire une mise en garde en insistant sur la nécessité de maintenir le dialogue entre États africains.
Alors que l’annonce de la volonté de retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’Association Parlementaire de la Francophonie a été portée à la connaissance de la plénière, le vice-Président de la section APF-Bénin, l’Honorable Assan Séibou, a livré un message fort au nom du Président Louis Gbèhounou Vlavonou et de la délégation béninoise.
Après avoir exprimé la gratitude du Bénin pour l’accueil réservé aux participants à Paris, il a mis en lumière les défis majeurs qui frappent la sous-région, notamment les effets « dévastateurs et déstabilisateurs du terrorisme » et la vulnérabilité d’une jeunesse de plus en plus confuse, sensible aux discours populistes.
Face à ces tensions, le Bénin considère que la diplomatie parlementaire s’impose comme « une voie politique noble » capable de maintenir la cohésion des États touchés par l’insécurité et les fractures idéologiques.
Dans un plaidoyer sans équivoque, Assan SEIBOU a lancé aux diplomates parlementaires que sont les députés des États membres de l’APF, un appel à la clarté et à la pédagogie : « Martelez que l’APF n’est pas la France, martelez que l’APF n’est pas l’OIF, martelez que l’APF, c’est toute l’Afrique réunie pour défendre les nobles valeurs de ce continent ! ».
Il a rappelé la contribution déterminante de l’Afrique à la Francophonie, soulignant que les fondateurs de l’APF, de la Francophonie, ce sont beaucoup plus les Africains que les Francais eux-mêmes.
Revenant sur les débats en cours, il a insisté : « Quand il s’agit de l’Afrique, surtout de notre région, dites que quitter la maison de l’APF, c’est quitter leur propre maison. Et c’est abandonner notre bien en partage avec les autres. »
Pour le Bénin, la langue française n’est qu’un moyen, l’objectif étant « le dialogue et la démocratie ».
La délégation béninoise a ainsi réaffirmé sa détermination à défendre l’harmonie, la cohésion et l’accompagnement mutuel entre tous les pays membres, pour bâtir une Francophonie parlementaire plus forte, solidaire et résiliente face au terrorisme et aux défis de la jeunesse africaine.