Après l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, aux États-Unis des…

RDC Rwanda États-Unis

Crédits photo : Tv5Monde Info / DR

Des représentants de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont tenu ce jeudi 31 juillet 2025 à Washington, aux États-Unis, une première réunion depuis la signature de l’accord de paix, ont annoncé leurs gouvernements vendredi, étape importante pour sa mise en œuvre dans la région déchirée par les conflits depuis plus de 30 ans.

L’est de la RDC, région frontalière du Rwanda et riche en ressources naturelles, notamment en minerais, est en proie depuis plus de 30 ans à des conflits.

L’accord de Washington signé fin juin, a été qualifié d’« étape importante » pour la paix par l’Union africaine ainsi que les Nations unies, intervient après une longue série de trêves et de cessez-le-feu systématiquement rompus ces dernières années, mais les dispositions du texte doivent encore être mises en œuvre.

Jeudi, des représentants de la RDC, du Rwanda, ainsi que des observateurs des États-Unis, du Qatar, et de l’Union africaine, ont tenu la première réunion du « Comité conjoint de suivi de l’accord de paix », chargé de servir de forum pour sa mise en œuvre et le règlement des différends.

« Pendant la première rencontre, les parties ont (… notamment) discuté des progrès dans la mise en place de l’accord de paix » signé fin juin, ont indiqué les gouvernements rwandais et congolais dans un communiqué commun écrit conjointement avec les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine.

Les violences dans la région se sont intensifiées ces derniers mois avec la prise par le M23 et les troupes rwandaises de la grande ville de Goma en janvier, puis de Bukavu en février. Elles ont fait des milliers de morts, selon le gouvernement congolais et l’ONU, et aggravé une crise humanitaire pour des centaines de milliers de déplacés.

Doha

Depuis février, le front s’est stabilisé. Mais des violences se poursuivent entre le M23 et une myriade de milices pro-Kinshasa qui mènent des actions de guérilla, et les dispositions du texte doivent encore être mises en œuvre.

Affaibli, et en quête de soutien sécuritaire pour éviter de perdre plus de terrain, le président Félix Tshisekedi avait évoqué début mars un possible accord minier avec les Etats-Unis.

Le 17 juillet, Kinshasa a signé un accord de principe avec le groupe minier américain Kobold Metals, spécialisé dans l’exploration des métaux critiques, notamment le lithium, métal star des batteries de voitures électriques.

Le président congolais s’est ensuite résolu à discuter directement avec le M23, ce qu’il refusait de faire jusque-là, aboutissant à la signature d’une déclaration de principes à Doha, où les deux parties ont réaffirmé « leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent », à privilégier la négociation et à faciliter le retour « volontaire » des réfugiés et déplacés.

Kinshasa et le M23 s’étaient donné 10 jours pour mettre en œuvre les dispositions du texte signé à  Doha, et se sont engagées à entamer « au plus tard le 8 août » des négociations formelles en vue d’un accord de paix global, et un mois (« au plus tard le 17 août ») pour le signer.

Des échéances jugées bien courtes par les experts de la région, d’autant que les divergences sont vite apparues, notamment sur la question du retrait du M23 des zones qu’il a conquises.

© Agence France-Presse

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